Le vote d’extrême droite n’a pas seulement redessiné le paysage politique français, il a aussi pénétré l’intimité des foyers. De la Bretagne à Marseille en passant par la Creuse ou les Yvelines, les cinq familles que M a rencontrées ont vécu ce basculement, motivé par la peur, la désillusion, l’exaspération et les préjugés. Un choix radical capable de dynamiter les liens familiaux. Face à ce danger, le conjoint, l’enfant ou le parent qui y est confronté fait tout pour maintenir le dialogue ou... éluder la question. « Quand mon père m’a dit qu’il changeait de parti pour le RN, j’ai vraiment eu honte, et il l’a senti. Il y a une banalisation, depuis quelques années, du vote d’extrême droite. Que ça arrive chez lui, électeur de droite, ça ne me surprend pas tant que ça. Mais quand il me l’a annoncé, bien sûr je lui ai dit : ‘On marche sur la tête ! T’as trois filles, papa, et tu vas voter pour quelqu’un qui n’est pas pour l’égalité salariale entre hommes et femmes ?’ » raconte Anna, 25 ans. Retrouvez notre article dans le numéro de M actuellement en kiosque.
📷 @elliott.verdier #PourMLeMagazineDuMonde✏️ Yann Bouchez, Aylin Ho et Lucas Minisini
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