C’est une inégalité bien ancrée que rappelle l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), dans une note publiée mardi 16 juillet : les cadres vivent en moyenne plus longtemps que les ouvriers. L’écart est de 5,3 ans entre les hommes cadres et les ouvriers, et de 3,4 ans entre les femmes de ces mêmes catégories, selon l’étude. L’autrice, Nathalie Blanpain, se fonde sur l’espérance de vie des adultes de 35 ans avec les conditions de mortalité de 2020-2022.
Si l’objet de la note est essentiellement « d’établir un diagnostic », l’Insee glisse quelques pistes pour éclairer ces écarts. D’abord, la nature des métiers exercés, leur pénibilité notamment, « peut être la cause directe d’un état de santé plus ou moins bon, et donc d’une durée de vie plus ou moins longue ». Les ouvriers sont confrontés à des risques professionnels davantage que les cadres, qui peuvent réduire leur espérance de vie.
Par ailleurs, les « comportements de santé à risque » (consommation d’alcool, de tabac), ainsi que le moindre recours aux soins, sont plus fréquents chez les ouvriers. Enfin, le fait d’appartenir à une catégorie sociale peut être la conséquence d’une mauvaise santé et non sa cause ; « une santé défaillante peut empêcher la poursuite d’études, le maintien en emploi, ou rendre plus difficiles les promotions et l’accès aux emplois les plus qualifiés en cours de carrière ».
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Article : Solène Cordier
Photo : Un ouvrier pose des pistes d’athlétisme violettes lors des travaux de rénovation pour adapter le Stade de France en vue des Jeux olympiques de Paris 2024, à Saint-Denis, le 9 avril 2024. ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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