vendredi 19 juillet 2024

La galère sans fin des étudiants qui cherchent un logement à Paris

 

Juliette Favarel-Denat le reconnaît : elle a eu « un gros coup de bol ». Prise en master 1 de journalisme à Sciences Po Paris à partir de septembre, la jeune femme de 22 ans, auparavant étudiante à Nancy puis à Berlin, a cherché durant plusieurs semaines une colocation pour elle et une de ses amies. Elle a parfois répondu à quinze annonces par jour, sur tous les sites possibles : PAP, SeLoger, Le Bon Coin, Gens de confiance… « Ça a été une vraie galère ! Plein de propriétaires refusent d’emblée les colocs et beaucoup d’annonces concernaient seulement la période des Jeux olympiques. »
En cours de route, Juliette Favarel-Denat, dont le père est agriculteur et la mère assistante d’éducation, et son amie ont dû augmenter leur budget de 1 200 à 1 400 euros mensuels, revoir leurs attentes à la baisse côté superficie et élargir leur zone de recherche autour de Paris. Mais même avec cette rallonge financière, elles se sont heurtées à la question des garants, les agences immobilières exigeant souvent des revenus trois fois supérieurs au prix du loyer.
Sur les dizaines d’e-mails envoyés et coups de fil passés, elles n’ont décroché que quatre visites en visio. Aucune n’a abouti. Jusqu’à cette annonce publiée par erreur. « Le propriétaire voulait la mettre en ligne seulement en septembre, il l’a vite dépubliée, mais comme j’avais des alertes, j’ai eu le temps de l’appeler et de le convaincre », explique Juliette Favarel-Denat. Les filles ont décroché l’appartement : 34 mètres carrés (un salon, deux chambres, dont une toute petite), dans le 14e arrondissement de Paris, à trente minutes en transport de Sciences Po. « La distance était notre premier critère. Je vais avoir cours de 8 heures à 18 heures, sans compter le travail à la maison ; faire deux heures de trajet en plus par jour ne me paraissait pas jouable », poursuit-elle.

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Article : Charlotte Bozonnet
Photo : Cedric JACQUOT /« L'EST REPUBLICAIN » / MAXPPP

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