Nabila Hamada a donné naissance à des jumeaux à Gaza au début de la guerre entre Israël et le Hamas, dans un hôpital puant les corps en décomposition et rempli de personnes déplacées. Lorsque les forces israéliennes ont menacé l’hôpital, elle et son mari ont fui avec un seul des bébés, car le personnel médical a déclaré que l’autre était trop faible pour partir. Peu de temps après, les forces israéliennes ont attaqué l’hôpital, le plus grand de Gaza, et elle n’a jamais revu le garçon. Elle fait partie des centaines de milliers de Palestiniens aux prises avec des problèmes de santé mentale après neuf mois de guerre. L'anxiété, la peur, la dépression, le manque de sommeil, la colère et l'agressivité sont répandus, ont déclaré des experts et des praticiens à l'Associated Press. Les enfants sont les plus vulnérables, notamment parce que de nombreux parents ont du mal à se tenir ensemble. Il existe peu de ressources pour aider les Palestiniens à surmonter ce qu’ils traversent. Les praticiens de la santé mentale affirment que les troubles et le nombre écrasant de personnes traumatisées limitent leur capacité à apporter un véritable soutien. Ils proposent donc une forme de « premiers secours psychologiques » pour atténuer les pires symptômes. « Environ 1,2 million d’enfants ont besoin d’un soutien en matière de santé mentale et psychosociale. Cela signifie essentiellement presque tous les enfants de Gaza », a déclaré Ulrike Julia Wendt, coordinatrice d’urgence de la protection de l’enfance auprès de l’International Rescue Committee. Wendt visite Gaza depuis le début de la guerre. Les déplacements répétés aggravent le traumatisme : on estime que 1,9 million des 2,3 millions d’habitants de Gaza ont été chassés de chez eux. La plupart vivent dans des camps de tentes sordides et luttent pour trouver de la nourriture et de l’eau. En savoir plus sur le lien dans la bio.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci pour votre passage