dimanche 30 juin 2024

La une de Libération du lundi 1er juillet 2024

 

Après le choc : FAIRE BLOC. C'est la une de Libération lundi.

📷 @denisallard


Fabien Roussel éliminé dès le premier tour

 

Coup de tonnerre à gauche. Député depuis 2017, le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel , a annoncé être éliminé dès le premier tour des élections législatives dans la 20e circonscription du Nord. Il a été largement battu par le candidat du Rassemblement national Guillaume Florquin.

« Beaucoup d’entre vous vont être déçus et par les résultats nationaux et aussi les résultats dans cette circonscription où, comme dans beaucoup de circonscriptions de notre département, le candidat du Rassemblement national l’emporte dès le premier tour en réalisant 50,3 % des voix », a déclaré M. Roussel.

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#Libération

Elections législatives 2024 la participation atteint 59,4% à 17 heures

 

Elle est attendue en forte hausse face à la menace de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir. La participation au premier tour des élections législatives atteignait 59,39% à 17 heures ce dimanche 30 juin, soit 20 points de plus qu’au premier tour de 2022 à la même heure, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. C’est le plus fort taux depuis le premier tour des élections législatives de 1978, à l’exception du scrutin de 1986 mais qui se déroulait à la proportionnelle à un tour.


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Taux de participation en forte hausse pour les législatives 2024

 

Les chiffres du ministère de l’Intérieur viennent de tomber et confirment ce que nos reporters voient depuis ce matin : la participation aux élections législatives est en forte hausse. Elle s’établit à 25,9% à midi, selon Beauvau. Elle n’était que de 18,43% à la même heure pour les législatives de 2022. Elle dépasse même la participation à midi des dernières législatives anticipées, fortement mobilisatrices, celles de 1997. La participation à midi était alors de 22,74%.

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📷 @stephanedubromelphotographie

Roberto De Zerbi officiellement nommé entraîneur pour trois ans à l'O.M

 

Cinq jours après avoir annoncé un accord de principe avec Roberto De Zerbi, l'OM a officialisé l'arrivée de son nouvel entraîneur. Le technicien italien s'est engagé pour les trois prochaines saisons. À 45 ans, il a notamment entraîné Sassuolo, le Chakhtior Donetsk et Brighton.

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📸 Presse Sports

samedi 29 juin 2024

Bardet en jaune pour la première fois

 

Romain Bardet a levé les bras au bout du suspense, au terme de la 1re étape du Tour de France, reliant Florence à Rimini, en Italie, ce samedi. La quatrième victoire d’étape sur le Tour du Français de 33 ans, qui portera pour la première fois de sa carrière le maillot jaune, dimanche.

📸 Bernard Papon / L’Équipe

Marche blanche pour Nahel à Nanterre

 

Ceux de Pablo-Picasso sont là, comme ceux du Vieux-Pont, de la Boule, ou du Chemin-de- l’île. Ce samedi 29 juin, toutes les cités de Nanterre sont représentées derrière la grande banderole noire et blanche où l’on peut lire «Justice pour Nahel et pour les autres», déployée sur l’esplanade Charles-de-Gaulle. Chacun est venu témoigner de sa «solidarité» avec Mounia Merzouk, mère dévastée de l’adolescent tué il y a un an, le 27 juin 2023, par un tir policier à bout portant, au terme d’une course-poursuite engagée pour refus d’obtempérer. Malgré le contexte politique lourd, malgré la peur.
Maïssan n’en dort plus depuis plusieurs jours. Cette marche silencieuse en mémoire de son cousin, la jeune femme, en tee-shirt blanc floqué «Justice pour Nahel» et pantalon de survêtement, la soutient de tout son être, «incapable de passer à autre chose tant que justice ne sera pas faite» (1). Mais elle sent bien que le «climat est tendu». «C’est normal Nahel, c’était un enfant du quartier, un rayon de soleil, tout le monde l’aimait», dit-elle, avant de concéder : «Et puis il y a tout le reste.»
Le cortège, gros d’un bon millier de personnes, débouche finalement sans heurts sur la place Nelson-Mandela, où Nahel Merzouk a perdu la vie. Indifférent aux quelques drapeaux palestiniens ou kanaks sortis de-ci de-là. Volonté d’éviter toute provocation ? Même les forces de police se sont faites discrètes, voitures de patrouille cantonnées aux rues adjacentes. A cette foule qui a répondu à son appel, Mounia Merzouk dit sa gratitude : «Je ne veux qu’une seule chose : justice pour mon fils, parce que la vie de nos enfants dans les quartiers a de la valeur, explique-t-elle. Savoir que ces deux policiers qui ont tué Nahel sont dehors, que je peux les croiser à tout moment, ça me déchire, je n’y arrive pas.»

👉 L'intégralité du reportage de Nathalie Raulin est à lire dans l'appli Libé

📷 @julien2rosa

la Vie secrète des vieux» bientôt au festival d'Avignon

 

Dernière représentation à Bruxelles pour «la Vie secrète des vieux» avant de se jeter dans le grand bain du @festivaldavignon. Mohamed El Khatib rodait fin mai sa nouvelle création avec sept vieilles et vieux, tous amateurs, réunis sur le plateau après avoir répondu à cette annonce : «Si vous avez plus de 75 ans et des histoires d’amour, appelez-moi.»
Le metteur en scène est rassuré : «Hier, c’était encore très flottant mais là, tout est en place.» Et ce n’était pas gagné : Chille a fait un AVC, apprendre un texte tient donc du miracle. Jacqueline, l’ex-présentatrice du journal télévisé en Belgique, qui ouvre la pièce, a 91 ans. «En novembre, on a fait une résidence, raconte El Khatib. En mars on se revoit pour une avant-dernière étape, et là, elle me demande qui je suis, quel est ce projet. C’est très fragile.» Une fragilité qui fait la force de ce théâtre documentaire en ouvrant la scène à des gens extérieurs au théâtre, des corps non-professionnels pour entendre une parole non formatée. «Les vieux sont marginalisés ; les journalistes, les soignants, leurs propres enfants parlent à leur place. Jamais je n’aurais confié leurs paroles à des acteurs», précise El Khatib qui s’interroge sur le prêt-à-penser : «Au départ, je pensais travailler sur leur mémoire, mais c’était vraiment trop cliché : la perte d’autonomie, la décrépitude du corps, la dépendance, c’est toujours les mêmes sujets quand on parle des vieux, jamais la vitalité, leur désir, est-ce qu’ils font l’amour, est-ce qu’ils en ont envie ? Ma première question lors de la prise de contact a donc été : “Est-ce qu’on peut faire le bilan de votre vie amoureuse ?”»
Sur scène on parle masturbation à la carotte, pression des enfants, rapprochement des corps dans les chambres. Sujets tabous ? «Pour vous peut-être, pas pour moi, répond Martine Devries qui déroule ses souvenirs de consultations, des histoires de vases dans le rectum qui affolent ses compagnons de scène. Le plus étonnant, c’est de prendre la parole sur un plateau, moi qui suis plutôt réservée.»

👉 L’intégralité de l’article de Laurent Goumarre est à lire dans l’appli Libé

📷 @yohannelamoulere

La marche des fiertés aujourd'hui à Paris

 

Le cortège de la marche des fiertés s’est élancé de la porte de la Villette à 13h30 ce samedi, pour rejoindre la place de la République où un concert etait prévu à partir de 16h30, avec en têtes d’affiche Bilal Hassani, Eddy de Pretto, Desire, Louïz ou encore la drag queen Piche.
Une édition 2024 placée sous le signe de la lutte contre la transphobie «qui, on l’a vu, est monnaie courante depuis plusieurs semaines et qui demande en retour de la transolidarité», souligne James Leperlier, à la tête de l’Inter-LGBT qui regroupe une soixantaine d’associations. «L’offensive transphobe a envahi le débat public, des publications anti-trans se sont multipliées, parfois sans la moindre réaction des autorités», a-t-il ajouté. «Le Sénat a de son côté voté un texte qui est pour nous profondément criminel», a-t-il dénoncé, en référence à une proposition de loi visant à encadrer les transitions de genre avant 18 ans et adoptée fin mai par la chambre haute.
Selon le ministère de l’Intérieur, les atteintes envers les personnes LGBT+ ont augmenté de 13 % en 2023 en France par rapport à 2022, avec même un bond de 19 % pour les crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie.
L’association SOS Homophobie a de son côté affirmé, dans un rapport publié en mai, avoir enregistré en 2023 un niveau «inquiétant» de violences et discriminations subies par les personnes LGBT+.
«Ce n’est que le sommet de l’iceberg, la liste de victimes de guet-apens, de transphobie ne fait que s’allonger : en 2024 nous sommes encore la cible de discours de haine et d’actes de violence», selon le président de l’Inter-LGBT. «Et ces discours de haine sont utilisés à des fins électoralistes», dénonce-t-il, ciblant les récents propos du président de la République, Emmanuel Macron, jugeant totalement «ubuesque» la proposition de la gauche concernant, selon lui, un «changement de sexe, libre, en mairie».

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📷 @lesjouesrouges / @liberationfr

Carla Bruni-Sarkozy convoquée en vue d'une mise en examen dans l'affaire "Sauver Sarko"

 

Carla Bruni-Sarkozy est convoquée pour une possible mise en examen dans l’enquête sur la rétractation en 2020 de l’intermédiaire Ziad Takieddine, qui accusait son époux Nicolas Sarkozy d’avoir financé sa campagne présidentielle 2007 avec des fonds libyens, a-t-on appris ce samedi 29 juin de source proche du dossier.
Selon cette source, la mannequin et chanteuse encourt des poursuites pour recel de subornation de témoin, association de malfaiteurs en vue de la préparation d’escroqueries au jugement en bande organisée et en vue de la corruption de personnels judiciaires libanais. L’artiste de 56 ans pourrait ressortir de cet interrogatoire, dont la date n’a pas été précisée, mise en examen ou sous le statut plus favorable de témoin assisté.
L’information judiciaire ouverte en mai 2021 se penche sur la possible tentative d’une douzaine de protagonistes de tromper la justice française dans le dossier libyen, dont le volet principal sera jugé début 2025. Une opération qui avait été baptisée «Sauver Sarko», dont l’objet était d’obtenir le changement de version de Ziad Takieddine en 2020, qui avait dédouané le chef de l’Etat.
L’ex-président a été mis en examen en octobre, suspecté d’avoir avalisé ces manœuvres. En avril, ses avocats ont déposé une requête pour faire annuler cette mesure et, récemment, une demande de dépaysement de l’enquête.

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📷 LaurentTroude

Les marches des fiertés fers de lance historique contre l'extrême droite

 

«Il court, il court Le Pen /Il ne passera pas par moi». En 1987, le nom le plus emblématique de l’extrême droite française figure sur les affiches de la «Gay Pride». Elles représentent un triangle rose qui contient l’expression «sidaïque», terme employé par Jean-Marie Le Pen sur Antenne 2 quelques mois plus tôt : «Le sidaïque […] est une espèce de lépreux. Et celui-là, je souhaiterais qu’il soit dans un centre.» Le mensuel Gai Pied consacrait son édito de février 1984 à cet homme politique qui avait qualifié l’homosexualité d’«anomalie biologique et sociale» : «Sa position à l’égard des homosexuels est la même que celle envers les immigrés : “Je n’ai rien contre mais il faut qu’ils s’en aillent”» peut-on lire.
Quarante ans plus tard, la Marche des fiertés d’Ile-de-France, qui s’élancera de la porte de la Villette à 14 heures, sera probablement à nouveau saturée de banderoles contre Le Pen – la fille cette fois. Et pour cause : dans une tribune à Têtu, l’Inter-LGBT qui organise l’événement appelle à «marcher sur l’extrême droite». Hasard du calendrier, elle défile la veille du premier tour des élections législatives. Pour le collectif LGBT + anticapitaliste Les Inverti·e·s, qui inonde réseaux sociaux, clubs LGBT et manifestations contre la réforme les retraites de slogans antifascistes en musique depuis deux ans, c’est l’occasion pour la Marche de renouer avec son rôle dans la lutte contre l’extrême droite et le fascisme. Les Inverti·e·s ont constitué un cortège conséquent dès l’annonce de la dissolution – on pourra y croiser le groupe thématique LGBT de La France insoumise, le NPA, ou encore les collectifs Afro Queer Rising et Toutes des femmes.

👉 L'intégralité de l'article d'Adrien Naselli est à lire dans l'appli Libé

📷 Valérie Dubois / @hanslucas.photo @afpphoto

Toulouse en démonstration face à Bordeaux Bègles

 

Jamais dans l'histoire du Championnat de France, une équipe n'avait ainsi survolé les débats, inscrivant neuf essais sans en encaisser un seul. Le dernier score d'importance remontait à 2006 avec un Biarritz-Toulouse (40-13), avec un écart de 27 points. Vendredi soir à Marseille, le Stade Toulousain cuvée 2024 a explosé le compteur (+ 56) avec ce 59-3 de haute amplitude.

📸 @alex.martin.photos / L'Équipe

Biden en difficulté sur la forme face à Trump

 

Avec son aplomb et malgré ses nombreux mensonges, Donald Trump a dominé jeudi le premier débat de la présidentielle américaine face à un Joe Biden offensif sur le fond, mais très embrouillé sur la forme.
Le président de 81 ans, qui avait réclamé que ce face-à-face avec son prédécesseur républicain se tienne tôt dans la campagne, a raté une occasion cruciale de rassurer les millions d'Américains devant leurs écrans sur sa vitalité et sa santé.
Sur scène, le dirigeant démocrate est souvent apparu confus, mâchant ses mots et s'emmêlant plus d'une fois les pinceaux.
Donald Trump, condamné au pénal fin mai, a lui largement imposé son style, multipliant les exagérations et les contre-vérités, notamment sur l'immigration, sans intervention des deux journalistes de CNN animant la soirée.
Fait notable, l'ancien président, qui n'a jamais reconnu sa défaite face à Joe Biden en 2020, ne s'est pas engagé durant l'émission à reconnaître sans conditions le résultat de son duel face au démocrate le 5 novembre.
Il s'est également délesté une nouvelle fois de toute responsabilité dans l'attaque menée par ses partisans contre le Congrès à Washington, le 6 janvier 2021.
Sur le fond, les candidats ont longuement évoqué les questions d'inflation, d'immigration et de soutien à l'Ukraine.
Joe Biden, à la voix souvent enrouée devant les caméras de CNN -- son camp a indiqué qu'il était enrhumé -- a attaqué sur un sujet qu'il sait délicat pour le milliardaire, en lui reprochant son action "terrible" contre le droit à l'avortement.
Il a aussi accusé Donald Trump de "mentir" en affirmant que l'immigration clandestine faisait flamber la criminalité.
Mais depuis que les campagnes présidentielles américaines sont entrées dans l'ère de la télévision, il y a plus de 60 ans avec le débat entre John F. Kennedy et Richard Nixon, la forme compte autant que le fond #AFP

📷Giorgio VIERA 

Dominique Boutonnat condamné à un an ferme pour agressions sexuelles sur son filleul

 

Dominique Boutonnat, condamné ce vendredi par le tribunal correctionnel de Nanterre à trois ans de prison dont un an ferme pour avoir agressé sexuellement son filleul en août 2020, a décidé de quitter la présidence du Centre national du cinéma (CNC).
Dans un courriel envoyé par le secrétariat de la présidence du CNC juste après le jugement, M. Boutonnat a tenu "à réaffirmer son innocence quant aux faits qui (lui) sont imputés" et a annoncé interjeter appel de cette décision et démissionner dans le même temps du puissant Centre.
Décidant "de cesser l'exercice" de ses "fonctions à compter d'aujourd'hui", il en a "averti" Rachida Dati, ministre de la Culture, qui a confié "l'intérim de la présidence du CNC à son actuel directeur général délégué, Olivier Henrard" #AFP

📷 Xavier LEOTY

Le Chili cherche à reprendre sa position de premier producteur au monde de lithium

 

Alors que la nuit tombe dans le désert d'Atacama au Chili, le plus sec du monde, une machine de forage extrait de la saumure pour mesurer les niveaux de lithium -- un minéral crucial pour le passage mondial à une énergie plus propre, mais nocif à sa façon.
Le Chili cherche à reprendre sa position de premier producteur de lithium au monde, mais les écologistes craignent que l'extraction dans le désert d'Atacama n'abîme les écosystèmes fragiles
Le désert détient les principaux gisements de minéral au Chili, qui fait partie du « triangle de lithium » d'Amérique latine avec l'Argentine et la Bolivie.
La demande de lithium, utilisé dans les batteries de voitures électriques, a fortement augmenté ces dernières années alors que le monde cherche à s'éloigner des combustibles fossiles pour freiner le réchauffement climatique.
Dans les salines d'Aguilar et de La Isla dans la région désertique d'Altoandinos -- à une altitude de 3 400 mètres et 4 400 mètres respectivement -- la température est de moins zéro et le vent mord à l'approche de l'hiver austral.
Il y a une hâte de terminer le travail de prélèvement d'échantillons de saumure, qui sont envoyés à un laboratoire pour mesurer la teneur en
Entre les plates salées Aguilar, La Isla et Grande, Enami espère pouvoir extraire 60 000 tonnes de lithium chaque année.
Le projet est la clé du plan du Chili visant à reprendre sa position de premier producteur de lithium au monde, qu'il a perdu contre l'Australie en 2016.
Au Chili, le lithium est produit par évaporation de la saumure dans des étangs ou des piscines remplies d'eau pompée sous les plates salées.
Les experts disent que cette méthode met plusieurs espèces animales et végétales en danger avec la perte de tonnes d'eau dans l'un des endroits les plus arides de la Terre.
L'extraction minière dans la région d'Altoandinos, dans le sud de l'Atacama, menace également le peuple indigène colla.

📷 Rodrigo ARANGUA

A droite les artisans du grand rapprochement

 

La ligne officielle, à droite, a toujours été de refuser le pacte avec le diable. C’est en tout cas ce qu’elle n’a cessé d’afficher sur sa vitrine ces quarante dernières années. Dans l’arrière-boutique, pourtant, la réalité s’est souvent écrite différemment, entre flirts idéologiques et mariages électoraux célébrés en douce. Des régionales de 1986 à l’alliance récemment conclue entre Éric Ciotti et Jordan Bardella, l’histoire de la droite républicaine est faite de compromissions plus ou moins discrètes avec le Front national. Une succession de transgressions qui a conduit l’extrême droite aux portes du pouvoir. Il y a un quart de siècle, Jean-François Mancel, alors dirigeant du RPR, l’ancêtre de LR, avait suggéré d’unir droite et extrême droite. Le Front national de Jean-Marie Le Pen, défendait-il dans une déclaration retentissante au Monde, le 17 mars 1998, devait devenir selon lui « une partie de la droite de demain ». « J’avais raison ! » trompette t-il aujourd’hui. Et lorsque François-Xavier Bellamy déclare qu’il voterait « bien sûr » pour le RN en cas de second tour face à un candidat du Nouveau Front populaire, Jean-François Mancel, dans son bureau de vote de l’Oise, ne peut qu’approuver la sentence. Retrouvez notre enquête en cliquant sur le lien linkin.bio de notre profil.

📷 Le ministre de l’intérieur de Jacques Chirac, Charles Pasqua, en 1987. 

Jean-Claude Coutausse / Divergence
✏️ Olivier Faye

Le défi logistique des maires des petites communes en vue des législatives

 

Les isoloirs qui ont servi pour le scrutin européen du 9 juin sont toujours là, en toile de fond du cours de gym des seniors de Courbesseaux, en Meurthe-et-Moselle. Pour le premier tour des législatives anticipées, le 30 juin, la commune devra pourtant se débrouiller sans cette salle communale, réservée de longue date par les jeunes du village pour une fête de fin d’année, et organiser le vote dans sa salle du conseil. Elle devra aussi faire sans son maire, attendu à quelques kilomètres de là pour célébrer un mariage. Certains habitants du village – qui en compte 400 – se sont portés volontaires pour tenir le bureau de vote. Mais il reste « des trous un peu partout », précise Régis Aubertein, l’adjoint au maire, montrant du doigt les points d’interrogation sur le planning où figurent déjà ses trois enfants.
En convoquant « d’en haut » des élections législatives anticipées les 30 juin et 7 juillet dès le lendemain des élections européennes, le président de la République a ouvert une courte période de vingt jours pendant laquelle les communes devront assurer, « en bas », toute la logistique liée à leur déroulement.
La Constitution autorise un scrutin jusqu’à quarante jours après la dissolution de l’Assemblée nationale, qu’Emmanuel Macron a actée dès le 9 juin. Les élections auraient pu commencer une semaine plus tard, mais à la perspective d’organiser un vote le dimanche 14 juillet, jour de fête nationale, l’option a été écartée.

Photo : MATHIEU CUGNOT / Divergence #pourlemonde

vendredi 28 juin 2024

"Je partira pas" d'où vient cette chanson raciste reprise par l'extrême droite ?

 

« Tu partiras avec ta Fatma, pour toi fini le RSA (…), quand va passer Bardella, tu vas retourner chez toi, tu mettras ta djellaba, tu pourras prier toute la journée, tu commences à nous gonfler. » Voici quelques-unes des paroles de Je partira pas, une chanson interprétée par une voix synthétique diffusée, ces derniers jours, sur les réseaux sociaux. Accumulant des millions de vues sur X, TikTok, YouTube ou encore Facebook, cet hymne raciste et pro-Rassemblement national a notamment été partagé par quelques figures d’extrême droite, parmi lesquelles Eric Zemmour, Gilbert Collard (la vidéo a depuis été retirée de sa page) ou par le média Frontières (ex-Livre noir). L’association SOS-Racisme, qui a affirmé avoir porté plainte pour incitation à la haine, mercredi 26 juin, déclarant que « ces propos inacceptables doivent être retirés immédiatement de toutes les plates-formes numériques ».
Les grands réseaux sociaux ont commencé à s’exécuter, jeudi. Sur TikTok, les vidéos les plus populaires relayant la chanson ont été supprimées et la plate-forme a confirmé à BFM-TV son intention de la bannir. Le Monde a toutefois constaté, jeudi dans l’après-midi, que le morceau était encore écoutable sur TikTok. Du côté de YouTube, la vidéo la plus vue a été supprimée « en raison d’une réclamation pour atteinte aux droits d’auteur envoyée par France Télévisions », peut-on lire en lieu et place du contenu. Pour illustrer les paroles de la chanson, cette vidéo avait en effet utilisé des images d’un reportage de France 2 sur les procédures d’expulsion. Sur Twitter en revanche, le morceau semble toujours circuler sans entrave.

#Le Monde
Photo : Capture d'écran de la vidéo

A l'approche des élections la jeunesse LGBT+ se mobilise

 

Alors que le cortège de la Pride s’élance dans les rues de Rouen, samedi 22 juin, Alexane, 25 ans, lève sa pancarte vers le ciel. « Le RN [Rassemblement national] c’est comme ton ex, il dit qu’il a changé, mais c’est faux. » La jeune femme, drapeau bisexuel bleu, magenta et lavande sur les épaules, défile pour la deuxième fois dans la capitale normande. Elle constate une Pride « plus politisée que la dernière fois ».
Une impression partagée par de nombreuses personnes habituées à défiler dans la ville aux cent clochers. Suzanne, 27 ans, originaire de Rouen, juge la marche de cette année « plus amère et moins festive ». « Il y a plus de slogans que les autres années et je reçois beaucoup de soutien par rapport à ma pancarte », observe celle qui se définit comme une « femme saphique ». Elle la brandit au-dessus de sa tête : « Protect Queer Lives, Non au RN, Toustes aux urnes le 30/06 et le 07/07 ».
Comme au sein de beaucoup de Prides, la question d’un appel à faire barrage au RN, voire à voter Nouveau Front populaire (NFP), s’est imposée après la dissolution de l’Assemblée nationale, le 9 juin. Le Centre LGBTQI+ de Rouen, qui organise la marche, s’est finalement contenté de la première option. Mais c’est un appel du groupe d’action féministe de Rouen à voter pour le NFP qui, lors des discours liminaires, a suscité le plus d’applaudissements.

Photo : Alexane, 25 ans, drapeau bisexuel sur les épaules et pancarte brandie bien haut, fait sa seconde Pride rouennaise, le 22 juin 2024. Eliott NAIL #pourlemonde

La une de Libération du week-end

 
Contre le RN : mobilisation générale Voici la une de

ce week-end.

Naja Vallaud-Belkacem attaquée sur sa binationalité

 na

Le «M. Education» du parti d’extrême droite, qui se rêve en locataire de la rue de Grenelle, a jugé que c’était une «erreur» que la «Franco-Marocaine» (c’est ainsi qu’il désigne Najat Vallaud-Belkacem) ait été ministre, «pas une bonne chose pour la République», estimant que «les postes ministériels doivent être détenus par des Franco-Français». Un énième exemple de la matrice xénophobe du parti de Marine Le Pen, qui s’est déclarée dans la foulée «estomaquée» par la sortie du parlementaire.
En déplacement à Montargis pour y rencontrer l’aide soignante Divine Kinkela, victime de propos racistes, l’ancienne ministre de l’Education a réagi aux attaques du député RN Roger Chudeau.

Toutes les infos sur Liberation.fr

✍️ Mathis Hardouin
📸 Guillaume Blot

jeudi 27 juin 2024

La gare Saint-Denis-Pleyel joyau du métro du Grand Paris

 

C’est peu dire qu’elle était attendue. Stratégique dans le dispositif des JO, la gare Saint-Denis-Pleyel est à la fois le projet phare du Grand Paris Express, hub majeur conçu pour relier entre elles les lignes 14, 15, 16 et 17 du réseau ainsi que leur cousine D du RER, et son joyau le plus précieux. Les images produites par l’agence du Japonais Kengo Kuma, lauréat du concours international d’architecture lancé pour ces hubs en 2013, présentaient le bâtiment comme une imbrication de volumes anguleux et asymétriques sertis d’un rideau de fines colonnes de bois, légères comme un château de cartes. Sur les images du projet, une lumière chaleureuse en émanait, la nuit, insufflant une douceur et un raffinement inédits dans le paysage rugueux où il venait s’insérer, entre les voies du chemin de fer et le carrefour Ornano-Pleyel, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Massivement médiatisées, ces représentations auront forgé ces dernières années un visage des plus aimables au Grand Paris Express. Tandis que les tunneliers éventraient les sous-sols de l’Ile-de-France, que les promoteurs saturaient l’horizon des futures gares de programmes de logements et de bureaux, elles recouvraient ce projet pharaonique d’une aura presque magique.
Qu’en est-il en réalité, alors que la gare Saint-Denis-Pleyel devrait être inaugurée par Emmanuel Macron, lundi 24 juin ?

Photo : Wikimedia | Idris2000 CC by4.0

En Ukraine les femmes remplacent les hommes pour faire tourner l'économie

 

Tetyana Vorotilova n’aurait jamais songé à devenir agente de sécurité. Cela fait pourtant un peu plus de trois mois que cette femme de 37 ans travaille à ce poste dans un magasin Silpo, une grande chaîne de supermarchés ukrainienne. Mère d’une fille de 17 ans, elle passe désormais ses journées à surveiller la clientèle et les arrivées de marchandises. Rien à voir avec sa vie d’avant, celle d’infirmière dans un hôpital de la ville de Kostiantynivka, dans la région de Donetsk, qu’elle a fuie au début de l’invasion russe de février 2022.
Ce poste d’agent de sécurité était jusque-là occupé par des hommes, reconnaît Nastya Liesnick, la jeune femme chargée des ressources humaines de Silpo, présente ce 11 juin dans le magasin où officie Tetyana Vorotilova. Celle-ci n’est pas un cas à part. La directrice de l’établissement, Anna Kraïka, dit observer un changement radical dans la composition de ses équipes. Avant la guerre, « nous avions beaucoup de salariés masculins, explique-t-elle. Mais beaucoup sont partis depuis ». L’ancien agent de sécurité est « probablement parti » pour éviter d’être mobilisé, ajoute-t-elle d’un air las.
Entre les hommes incorporés dans l’armée et ceux qui craignent de l’être un jour en restant à leur poste, la chaîne de supermarchés souffre d’un manque de personnel qui l’oblige à diversifier ses recrutements. Anna Kraïka embauche désormais des étudiants à mi-temps, des femmes aux expériences professionnelles diverses et parfois des retraités. Certaines de ces nouvelles recrues rejoignent des emplois historiquement occupés par des hommes.

Photo : @rafaelyaghobzadeh #pourlemonde

Manu Payet au théâtre de la Madeleine avec Emmanuel 2

  « Au fond, je suis fait pour raconter des histoires. » Alors il raconte,  @manupayet Avec précision et générosité. Son enfance à La Réunio...