dimanche 17 décembre 2023

Miss France plaide le droit à la différence

 

Miss France : Eve Gilles, représentante du Pas-de-Calais, est la première couronnée à coupe garçonne et plaide le droit à la différence.Son élection serait la preuve de la mue de l’institution, qui s’éloignerait toujours plus du conservatisme de Geneviève de Fontenay – l’ancienne présidente, morte en août, a néanmoins fait l’objet d’un hommage de 40 ex-miss de toutes les époques. Alexia Laroche-Joubert, l’actuelle patronne, n’a de cesse d’affirmer l’utilité du concours («ascenseur social» qui propulse ses lauréates en «femmes d’affaires, médecins, ou encore réalisatrices»), et les modalités elles-mêmes ont été actualisées, souligne-t-elle : pas d’âge-couperet, pas de célibat exigé, on peut même être mère, tatouée, transgenre – voire tout ça à la fois ? Eve Gilles, qui assène que «personne ne doit vous dicter qui vous êtes» et qui revendique l’androgynie de sa coupe, s’intègre parfaitement dans ce storytelling. Pas étonnant qu’elle ait eu la préférence du jury dont le vote compte pour moitié, l’autre revenant au public qui penchait plutôt pour la première dauphine, Miss Guyane. La mue est bienvenue, nécessaire, et vu la force de frappe médiatique de la finale (la retransmission a été cette année suivie en moyenne par 7,5 millions de téléspectateurs, avec un pic à 9,1 millions, s’est réjoui TF1 dans un communiqué), elle pourrait avoir une portée salutaire. Mais il reste clairement du boulot.


📸 Arnaud Finistre / AFP
✍️ @sabbchamp

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