vendredi 15 décembre 2023

Après le rejet les oppositions craignent un durcissement du texte

 

A peine fêtée, la victoire de la gauche a déjà un goût amer. Lundi 11 décembre, pourtant, « insoumis », socialistes, communistes et écologistes ne boudaient pas leur plaisir après l’adoption de la motion de rejet préalable déposée par ces derniers à l’Assemblée nationale, sur le projet de loi « immigration ». Les votes des députés de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), du Rassemblement national (RN) et des Républicains (LR) ont eu pour effet d’empêcher son examen dans l’Hémicycle.
Benjamin Lucas, député écologiste des Yvelines et porteur de la motion, se disait « très fier d’avoir empêché un mauvais texte ». A gauche, ils étaient nombreux à penser que le gouvernement retirerait son texte. Qu’il n’aurait pas le choix devant « un tel échec politique ». « Dans toutes les démocraties normales, c’est ce qu’il se passerait », appuyait Boris Vallaud, le président du groupe socialiste au Palais-Bourbon.
Las, l’exécutif a choisi de maintenir son projet de loi, en convoquant une commission mixte paritaire (CMP), qui doit réunir à huis clos sept députés et sept sénateurs pour tenter de s’accorder sur une nouvelle mouture du texte. Au passage, Elisabeth Borne a fustigé ce qu’elle juge être une alliance entre la gauche et l’extrême droite. Pendant les questions au gouvernement mardi, la première ministre a accusé Boris Vallaud d’avoir « mis de côté [ses] convictions » en « mêlant [ses] voix à celles de l’extrême droite ». Une « compromission », selon elle, « pour un coup politique sans lendemain ». « S’il y a bien eu un “en même temps”, c’est entre le vote du RN et celui de la Nupes », a renchéri le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin.

Photo : La députée écologiste des Deux-Sèvres, Delphine Batho, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le 12 décembre 2023.

Photo : @muguetjulien #pourlemonde

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