lundi 18 décembre 2023

Les conditions de travail sont "globalement moins bonnes" en open space

 

Les open spaces − ou bureaux paysagers, en français − sont censés améliorer la productivité grâce à une meilleure communication entre salariés, et réduire les coûts immobiliers par un aménagement plus rationnel des espaces. Revers de la médaille, ils sont accusés, depuis leur irruption en France dans les années 1990, de dégrader la qualité de vie professionnelle.
La direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du travail (Dares), qui recense 3,2 millions de salariés français évoluant dans ce type d’aménagement en 2019, soit 13 % du total, abonde en ce sens. L’institution vient de publier un volet consacré aux open spaces, issu de son étude triennale sur les conditions de travail, qui portait sur 7 306 salariés en emploi de bureau. Parmi eux, deux sur cinq sont concernés par les bureaux paysagers. Il en ressort que les conditions d’exercice de ce mode de travail demeurent « globalement moins bonnes » que celles des salariés opérant dans des bureaux classiques, quand bien même les écarts sont souvent minimes.
Ainsi les salariés en open space sont-ils soumis à une plus grande intensité du travail et à plus de contraintes, 39 % d’entre eux (contre 33 % en bureau classique) étant soumis à au moins trois contraintes de rythme parmi huit (dépendance immédiate vis-à-vis du travail d’un ou de plusieurs collègues, normes de production ou délais à respecter en une heure ou en une journée au plus, contrôle ou suivi informatisé…). Ils sont moins nombreux à se sentir capables (61 %, contre 70 % pour leurs homologues en bureau classique) et à avoir envie (46 %, contre 57 %) de faire le même travail jusqu’à la retraite, et plus nombreux à avoir déclaré un arrêt maladie (hors maternité) au cours des douze derniers mois précédant l’enquête (34 %, contre 27 %).

Photo : Wavebreak Media / Photononstop

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