En ce jeudi matin de décembre, la porte de Damas, l’une des principales portes d’entrée de la Vieille Ville, à la fois point de passage et lieu de vie, est déserte. Ou presque. Deux cabines, de métal et de verre blindé, dominent les escaliers placés en amphithéâtre. Elles abritent des gardes-frontières, unité de choc de l’armée israélienne, en première ligne pour contrôler la vie des Palestiniens à Jérusalem. En contrebas, près de la porte historique, trois membres des forces de l’ordre vérifient les papiers d’identité de quatre jeunes Palestiniens. Il n’est pas 9 heures du matin. Tel est depuis deux mois le quotidien des habitants arabes de la ville.
La première semaine suivant l’attaque du Hamas, le 7 octobre, l’accès à la Vieille Ville était réservé à ses résidents – quelque 30 000 Palestiniens musulmans et chrétiens et 2 000 juifs. Depuis, le passage est ouvert, mais avec difficulté : « Les forces de l’ordre se montrent strictes, parfois violentes, souvent humiliantes. Nous avons eu des témoignages selon lesquels certaines personnes devaient déverrouiller leurs téléphones pour que les messages et les commentaires sur les réseaux sociaux soient examinés. Les arrestations sont plus nombreuses, et les conditions de détention semblent plus dures qu’avant. La peur règne à Jérusalem », estime Mounir Nouseibah, professeur de droit à l’université palestinienne Al-Qods. Selon Amjad Abou Asab, chef du comité des familles de prisonniers de Jérusalem, 875 Palestiniens ont été arrêtés depuis le 7 octobre.
Les premiers pas après la porte de Damas guident dans la rue Al-Wad, qui descend en pente raide – son nom provient du mot « vallée », et semble suivre le talweg d’un torrent oublié. Commerces de fruits et légumes, drogueries et merceries sont ouverts comme d’habitude. Mais la clientèle est rare.
Photo : @adrienne_surprenant / MYOP #pourlemonde
La première semaine suivant l’attaque du Hamas, le 7 octobre, l’accès à la Vieille Ville était réservé à ses résidents – quelque 30 000 Palestiniens musulmans et chrétiens et 2 000 juifs. Depuis, le passage est ouvert, mais avec difficulté : « Les forces de l’ordre se montrent strictes, parfois violentes, souvent humiliantes. Nous avons eu des témoignages selon lesquels certaines personnes devaient déverrouiller leurs téléphones pour que les messages et les commentaires sur les réseaux sociaux soient examinés. Les arrestations sont plus nombreuses, et les conditions de détention semblent plus dures qu’avant. La peur règne à Jérusalem », estime Mounir Nouseibah, professeur de droit à l’université palestinienne Al-Qods. Selon Amjad Abou Asab, chef du comité des familles de prisonniers de Jérusalem, 875 Palestiniens ont été arrêtés depuis le 7 octobre.
Les premiers pas après la porte de Damas guident dans la rue Al-Wad, qui descend en pente raide – son nom provient du mot « vallée », et semble suivre le talweg d’un torrent oublié. Commerces de fruits et légumes, drogueries et merceries sont ouverts comme d’habitude. Mais la clientèle est rare.
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