La reine suédoise du polar, Camilla Läckberg, aime provoquer. Le 4 décembre 2022, sur son compte Instagram (320 000 abonnés), l’écrivaine, mère de quatre enfants, a mis les pieds dans le plat. « Lucia [la Sainte-Lucie, le 13 décembre, célébrée dans tout le royaume], Noël, oui toutes ces putains de fêtes causent énormément de stress chez les femmes », constatait-elle, affirmant elle-même « sentir la pression, en tant que femme et mère, non seulement d’assurer, mais de surassurer ». Elle rappelait l’incident qui lui avait valu une flopée de reproches, il y a quelques années, lorsqu’elle avait eu le malheur de poster une photo de sa fille en robe blanche de Sainte-Lucie froissée : n’était-elle donc pas capable de repasser ?
En suédois, il existe un mot pour désigner cet état de tension causé par les fêtes : on appelle cela le julstress. « La clé » pour y échapper, assurait Camilla Läckberg, est de faire « suffisamment bien » sans viser « la perfection ». Il faut aussi choisir ses batailles : « jamais, non jamais », elle ne laisserait, par exemple, un lutin emménager chez elle – référence à cette nouvelle tradition causant des sueurs froides aux parents, forcés d’imaginer, du 1er au 24 décembre, les farces quotidiennes d’un lutin invisible, qui se serait installé derrière une porte miniature, collée sur leur mur.
En Suède, les célébrations commencent dès le début du mois de décembre, et se poursuivent jusqu’au réveillon, selon un cérémonial bien réglé. Officiellement, le coup d’envoi des festivités a lieu le premier dimanche de l’Avent : les étoiles se mettent alors à briller aux fenêtres, on allume la première des quatre bougies de l’Avent et on ouvre une bouteille de glögg (le vin chaud). Le compte à rebours commence.
Illustration : Xavier Lissillour
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
lundi 18 décembre 2023
Le "julstress" ou l'angoisse des préparatifs de noël pour les parents Suédois
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