« Depuis plusieurs années, mon producteur, Thierry Suc, me tannait pour rejouer dans des grandes salles, nous confie Etienne Daho, trente minutes après avoir triomphé devant plus de 4 000 personnes, samedi 25 novembre, dans la vaste modernité de l’Arena du Pays d’Aix, à la périphérie d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Je n’en avais pas envie, mais j’ai fini par lui dire : “OK, à condition que ce soit très spectaculaire.” »
A la vue du plateau presque nu, quelques minutes avant le début du concert, difficile de comprendre en quoi cette nouvelle tournée des arènes et autres Zénith de France, qui passera, vendredi 22 décembre, à l’Accor Arena de Paris, nécessite huit semi-remorques de matériel et une cinquantaine de personnes pour plus de sept heures d’installation. Deux tables, quatre chaises, destinées à un quatuor à cordes, meublent le centre de la scène, quand guitares, claviers, basse et batterie attendent sagement le groupe du chanteur. Aucun décor visible ne trahit l’ambition de la scénographie. Jusqu’à ce que résonnent les premières notes de L’Invitation.
Sur fond d’espagnolade, Daho nous convie au banquet de la vie – « Oh je brûle je brûle de goûter à présent à tous ces nectars affolants » – en dévoilant l’artefact qui transformera chaque chanson en éclatant tableau d’images et de lumières. D’un bout à l’autre de la scène surgit une explosion colorée de graphes géométriques dont le relief et les perspectives donnent l’impression que les musiciens sont insérés dans une boîte magique.
Photo : Etienne Daho, en avril 2023. STUDIO L’ÉTIQUETTE
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