Le ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal, va trouver dans l’édition 2022 du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) de quoi asseoir son discours sur l’autorité à l’école. Selon cette enquête, rendue publique mardi 5 décembre, un élève français de 15 ans sur deux déclare qu’il y a du bruit et du désordre dans la plupart des cours de mathématiques, cette matière faisant l’objet d’un focus particulier cette année. La proportion est de 30 % en moyenne dans les pays de l’OCDE.
Près de trois élèves sur dix estiment ainsi ne pas pouvoir bien travailler pendant les cours. Quelque 42 % jugent que leurs camarades n’écoutent pas ce que dit le professeur et 39 % que le temps d’apprentissage est réduit, car l’enseignant doit attendre longtemps que les élèves se calment. Cette ambiance peut jouer sur les résultats scolaires, mais beaucoup moins que le niveau social et culturel des élèves.
Le « climat disciplinaire » qu’ausculte PISA s’est ainsi légèrement dégradé en France ces dix dernières années. L’OCDE le qualifie de « préoccupant ». « Il faut mieux préparer les enseignants à ces problématiques de discipline et investir pour un climat scolaire plus serein », juge Eric Charbonnier, analyste à l’OCDE, qui estime par ailleurs qu’il s’agit d’un « point de vigilance dans de nombreux pays ».
Photo : Des élèves écoutent leur professeur dans une salle de classe du lycée Victor-Duruy, le jour de la rentrée scolaire à Paris, le 4 septembre 2023.
MIGUEL MEDINA / AFP
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