vendredi 29 décembre 2023

Le Maine juge Donald Trump "inapte" à la présidence

 

Des dominos. Après le Colorado, c’est au tour du Maine de disqualifier Donald Trump pour la primaire républicaine en vue de la présidentielle américaine de l’automne 2024. La secrétaire démocrate de l’Etat du Maine, Shenna Bellows, chargée de l’organisation des élections, a officiellement annoncé jeudi 28 décembre que Donald Trump n’était «pas apte à la fonction de président» au titre du 14e amendement de la Constitution, qui exclut de toute responsabilité publique les personnes s’étant livrées à des actes d’«insurrection». Dans la foulée, l’équipe de campagne de l’ex-président américain, grand favori des primaires républicaines, a affirmé qu’il allait contester la décision devant la justice.

Le milliardaire avait déjà été déclaré, pour la première fois, inéligible pour «insurrection» le 20 décembre par la cour suprême du Colorado. Mais, dans l’autre sens, la Cour suprême du Michigan, après le Minnesota, a autorisé Donald Trump à participer à la primaire républicaine, laissant à la Cour Suprême des Etats-Unis la prérogative de trancher la question, l’ex-président entendant faire appel à elle – bien qu’elle refuse pour le moment de statuer sur son immunité.
«Je n’arrive pas à cette conclusion à la légère», écrit l’officielle du Maine, le document officialisant la décision. Elle estime que l’assaut du Capitole, siège du Congrès américain, le 6 janvier 2021, a été commis «sur ordre, en toute connaissance et avec le soutien du président sortant». Elle a néanmoins précisé que la décision devrait être «suspendue» en cas de contestation judiciaire…
Ce qui devrait bien être le cas. Le porte-parole de Donald Trump a en effet déjà annoncé la volonté de l’homme d’affaires de contester en justice la décision. Cette dernière pourrait faire l’objet d’un recours final devant la Cour suprême des Etats-Unis. Donald Trump a rapidement condamné une décision prise selon lui par «une gauchiste radicale» et «ardente partisane» de Joe Biden, l’actuel président et prochain candidat démocrate, sauf surprise, à l’élection de 2024.

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📷 Joseph Prezioso / @afpphoto

Le conseil d'état prend les pêcheurs dans ses filets

 


Les pêcheurs du golfe de Gascogne resteront-ils à quai du 22 janvier au 20 février 2024, au nom de la préservation des dauphins communs et autres cétacés, comme l’ordonne le Conseil d’Etat ? Alors que le gouvernement les avait généreusement dispensés, au moyen de multiples dérogations, de ce mois entier prévu sans activités halieutiques, de nombreux navires viennent de se faire rattraper par la plus haute juridiction administrative.
Vendredi 22 décembre, le juge des référés du Conseil d’Etat a suspendu la majorité des exemptions offertes par l’exécutif dans arrêté paru en octobre, les jugeant «trop importantes pour que la fermeture de la pêche ait un effet suffisant» sur la réduction des captures mortelles de «petits cétacés». Résultat : de la côte basque aux ports bretons, tous les bateaux longs d’au moins huit mètres pratiquant la pêche au chalut, au filet ou à la senne de surface seront finalement soumis à l’interdiction de sorties en mer. L’équivalent de «500 navires», déplore le Comité national des pêches (CNPMEM), le puissant syndicat interprofessionnel exaspéré contre l’ordonnance du Conseil d’Etat. Ce n’est pas le seul. Dans la presse locale, des pêcheurs dénoncent la «mort programmée» de leur secteur. Avertissant, à demi-mot, d’un risque d’embrasement de colère à l’approche du 22 janvier.
A l’origine de la saisine du Conseil d’Etat, les associations Sea Shepherd, France Nature Environnement, Défense des milieux aquatiques et la Ligue pour la protection des oiseaux, se montrent, de leur côté, très satisfaites. «Beaucoup parlent d’une grande victoire des ONG par rapport au monde de la pêche, mais cette vision manichéenne est réductrice, expose Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France. En réalité, c’est avant tout et enfin le début de l’exécution des recommandations scientifiques, quantifiables et objectives, pour assurer la préservation des dauphins et des marsouins. Recommandations que le gouvernement a toujours préféré ignorer.»

👉 L’intégralité de l’article d’Anaïs Moran est à lire dans l’appli Libé


📷 Christophe Simon / @afpphoto

jeudi 28 décembre 2023

La une de Libération du vendredi 29 décembre 2023


 Vasarely : la succession qui ne tourne pas rond.

C'est la une de Libération vendredi.
Enquête : de la fondation d'Aix-en-Provence à la descente du FBI à Porto Rico en passant par l'implication du centre Pompidou, Libé retrace la saga judiciaire autour de l'héritage du maître de l'art optique.

Habitat c'est fini

 

Cette fois, il semblerait que ce soit vraiment la fin. Le tribunal de Bobigny a prononcé la liquidation judiciaire de l’enseigne Habitat et de ses 25 points de vente en France en raison de graves difficultés financières, selon la décision du tribunal de commerce de Bobigny dont a pris connaissance Libération. Une décision qui intervient un peu plus de vingt jours après son placement en redressement judiciaire, les administrateurs judiciaires ayant annoncé le 15 décembre en CSE (comité social et économique) qu’ils allaient demander sa liquidation, au vu de la situation particulièrement détériorée des comptes. Humainement, cela représente un peu plus de 380 employés licenciés.

✍️ Jean-Baptiste Chabran
📸 Syspeo / Sipa

mercredi 27 décembre 2023

Lee Sun-kyun est mort

 

L’acteur sud-coréen Lee Sun-kyun, célèbre pour son rôle dans Parasite, Palme d’or au Festival de Cannes 2019 et lauréat de quatre oscars (dont celui du meilleur film) en 2020, a été retrouvé mort mercredi 26 décembre à Séoul, deux mois après l’ouverture d’une enquête le visant pour prise de stupéfiants.
Le comédien âgé de 48 ans a été retrouvé à l’intérieur d’un véhicule garé dans le quartier de Seongbuk, dans le nord de la capitale sud-coréenne, a indiqué à l’AFP un responsable policier local.
Selon une autre source policière citée par l’agence sud-coréenne Yonhap, il a laissé une note « s’apparentant à un testament », ce qui accrédite l’hypothèse d’un suicide.
Son dernier film, “Sleep” , de Jason Yu, présenté en compétition à la Semaine de la critique 2023, sortira en salles le 21 février. Lee Sun-kyun y est à nouveau excellent, et d’une ambiguïté troublante, en mari somnanbule qui terrorise sa femme par son comportement erratique.

📸 Lee Sun-kyun dans « Parasite », où il incarnait un père de famille bourgeois.

Everett Collection/ABACA

La une de Libération du jeudi 28 décembre 2023


 Jacques Delors, le roman d'un européen : c'est la une de

ce jeudi Figure de la gauche sociale-démocrate, l'architecte de l'UE est mort mercredi, à 98 ans

Le portrait de Judith Godrèche

 

Le portrait de ce mercredi dans Libération est consacré à Judith Godrèche. Après dix ans à Los Angeles, l’actrice et réalisatrice revient avec Icon of French Cinema, série diffusé sur Arte qui ravive avec humour les fantômes de son passé d’enfant-muse du cinéma d’auteur. Extrait du portrait :
Premier rôle à 12 ans, nommée aux César à 17 ans avec la Désenchantée de Benoît Jacquot… le réalisateur qui l’a révélée dans les Mendiants et avec qui elle a vécu en couple ­pendant six ans, à partir de ses 14 ans – il en avait 25 de plus.
«J’étais terrorisée à l’idée de me lever le matin pour marcher. Je pensais que j’avais besoin de son aval, qu’il me dise que j’avais le droit», révèle avec du recul la femme de 51 ans, qui n’avait pourtant, à l’époque, «aucune conscience de ce qui se passait».
«Ni moi ni personne dans mon entourage n’a cherché à formuler les choses.» Pas même ses parents, tous les deux psys, qui ont émancipé leur fille unique à 15 ans afin de l’achat d’un appartement avec «l’homme en question». Judith Godrèche n’en prononce jamais le nom dans sa série.

✍️ Sibylle Grandchamp
📷 @nolwennbrod

L’acteur Lee Sun-kyun est mort

 

L’acteur Lee Sun-kyun, star sud-coréenne du film «Parasite», est mort à l’âge de 48 ans. Dans le film palme d’or à Cannes en 2019 (photo), Lee Sun-kyun campait le rôle d’un père de famille millionnaire, vivant dans une luxueuse maison avec sa femme et ses deux enfants. Le comédien a été retrouvé mort à Séoul. Selon les précisions de la police, l’acteur sud-coréen se trouvait à l’intérieur d’un véhicule garé dans le quartier de Seongbuk, dans le nord de la capitale, avec une briquette de charbon allumée à ses côtés. Selon une autre source policière citée par l’agence de presse Yonhap, Lee Sun-kyun a laissé une note «s’apparentant à un testament», ce qui accrédite l’hypothèse d’un suicide.

📷 Loïc Venance / AFP

Jacques Delors est mort

 

Figure majuscule de la construction européenne et bâtisseur, entre 1985 et 1995, de l’Union actuelle, cet ancien de la Banque de France avait fait ses classes politiques à Matignon avec Chaban-Delmas époque «Nouvelle société», avant de tenir les Finances en 1981 et de convertir Mitterrand à la rigueur.
Il est mort mercredi à 98 ans.
Jacques Delors est né le 20 juillet 1925 à Paris. Son père, Louis, est un rescapé des tranchées de 1917 avant d’être employé à la Banque de France pour encaisser les lettres de créance (et de compléter ses revenus en vendant des limonades le dimanche au parc de Saint-Cloud).
Sa mère, Jeanne, renonce à son travail pour élever son unique fils. Enfant, Jacques Delors habite au 12, rue Saint-Maur, à Paris. Entre la place de la Bastille et le cimetière du Père-Lachaise, le XIe est alors un arrondissement populaire.

👉 A lire en intégralité dans l'appli Libé

✍️ Lilian Alemagna et Jean Quatremer

📸 Sébastien Calvet

mardi 26 décembre 2023

La une de Libération du mercredi 27 décembre 2023

 
Hamas, l'expansion : c'est la une de Libération mercredi.
L’organisation islamiste, qui profite de la faiblesse de l’Autorité palestinienne et estime avoir atteint ses objectifs face à Israël, étend son influence au-delà de Gaza, jusqu’au Liban.

📷 Francisco Seco / AP

Patrick Buisson est mort à l'âge de 74 ans

 

Mort de Patrick Buisson, figure d’extrême droite et ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, il avait 74 ans.
Son nom restera associé au concept de «droite décomplexée» et à la promotion de l’«identité nationale»

📸 Laurent Troude

lundi 25 décembre 2023

La une de Libération du mardi 26 décembre 2023

Louis Althusser et Hélène Rytmann : le féminicide de la rue d'Ulm. C'est la une de
Libération mardi.
En novembre 1980, le philosophe star étranglait son épouse à l’Ecole normale supérieure. Depuis, les hommages à l’intellectuel se multiplient tandis que sa victime est invisibilisée. Libération a reconstitué les conditions de ce féminicide qui ne disait pas son nom.

📸 Archives Louis Althusser / IMEC

 

dimanche 24 décembre 2023

Sylvie Testud

 

Derrière le canapé où elle a pris place, une vue à couper le souffle sur la monumentale salle des sculptures du Louvre. Devant elle, un verre de bon bordeaux. On a affaire à quelqu’un qui aime se faire plaisir. Sylvie Testud nous a donné rendez-vous au Café Marly, une adresse raffinée de la capitale, nichée dans l’un des plus beaux musées du monde. L’actrice-autrice-réalisatrice vient y travailler en journée, son ordinateur sous le bras, y donne ses rendez-vous et, le soir, y retrouve des copains pour l’apéro. Toujours après la tombée du jour : « Je suis un loup-garou », s’amuse-t-elle en agitant ses petits yeux ultramobiles. « Je ne bois que le soir, mais je fume toute la journée », précise cette reine de la punchline. On sent qu’on est partie pour une bonne soirée.
L’apéro, c’est son truc : « Le moment où je me détends, où le téléphone ne sonne plus pour le boulot, c’est voluptueux. » Seule change l’heure du premier verre, en fonction de son emploi du temps. En ce moment, elle est en tournée pour un seule-en-scène, Tout le monde savait, inspiré du livre de Valérie Bacot, victime d’inceste par son beau-père devenu son mari, qui la battait, la forçait à se prostituer, et qu’elle a fini par tuer. Du coup, le verre de rouge, c’est plutôt pour après, et il prend une dimension carrément nécessaire.
La photo en boîte, elle nous entraîne dehors pour un panorama encore plus grandiose, la terrasse face à la Pyramide qui brille dans la nuit. Il fait un froid de gueux en ce mois de novembre, mais Sylvie Testud a prévu une maxi-doudoune pour pouvoir fumer tranquillement.

Photo : @___laurastevens___ #pourlemonde

vendredi 22 décembre 2023

La une de Libération du week-end

 
D'une guerre à l'autre : la rétrospective 2023
▪️ Agnès Firmin-Le Bodo : bonne année, bonne santé
La une de @liberationfr ce week-end ainsi que la une du cahier actu que vous retrouverez à l'intérieur du journal.

Le portrait de Jérôme Garcin

 

Aussi craint que respecté, le présentateur emblématique du «Masque et la Plume» quitte l’émission de France Inter, dont la dernière a lieu aujourd'hui, et le magazine «l’Obs».
Voilà, c’est fini. L’histoire d’amour aura duré trente-cinq ans, communion au crépuscule, chaque dimanche à 20 heures, dans l’intimité d’une cuisine, d’une baignoire, d’une voiture, au retour d’un week-end. Il surgissait après la petite mélodie de Mendelssohn, toujours fidèle, cultivé, élégant, passant admirablement les plats, indifférent aux cuisines de la com et du marketing, le compliment rare et l’esprit libre. Jérôme Garcin s’en va.
Adieu le Masque et la Plume, l’émission culte de France Inter qu’il a animée, depuis 1989, comme un show. Ses fans ne s’en remettent pas. Lui non plus. Avant-dernier enregistrement au théâtre de l’Alliance française, début décembre ; la foule l’attend, il la fend, impérial dans son pardessus marine, mèche bien peignée, sourire presque gêné. Des mains s’accrochent, des mots volent, des «bravo», «vous allez nous manquer», et «merci», merci pour les rires, la culture, les prises de bec, la mauvaise foi, la sincérité, «merci d’avoir accompagné ma vie».

Lire le portrait en entier sur Liberation.fr

✍️ Sophie des Déserts
📸 Frédéric Stucin

jeudi 21 décembre 2023

La une de Libération du vendredi 22 décembre 2023

Macron défend Depardieu : sa préférence nationale C'est la une de

ce vendredi Lire : journal.liberation.fr
 

La vieille ville de Jérusalem sous cloche

 

En ce jeudi matin de décembre, la porte de Damas, l’une des principales portes d’entrée de la Vieille Ville, à la fois point de passage et lieu de vie, est déserte. Ou presque. Deux cabines, de métal et de verre blindé, dominent les escaliers placés en amphithéâtre. Elles abritent des gardes-frontières, unité de choc de l’armée israélienne, en première ligne pour contrôler la vie des Palestiniens à Jérusalem. En contrebas, près de la porte historique, trois membres des forces de l’ordre vérifient les papiers d’identité de quatre jeunes Palestiniens. Il n’est pas 9 heures du matin. Tel est depuis deux mois le quotidien des habitants arabes de la ville.
La première semaine suivant l’attaque du Hamas, le 7 octobre, l’accès à la Vieille Ville était réservé à ses résidents – quelque 30 000 Palestiniens musulmans et chrétiens et 2 000 juifs. Depuis, le passage est ouvert, mais avec difficulté : « Les forces de l’ordre se montrent strictes, parfois violentes, souvent humiliantes. Nous avons eu des témoignages selon lesquels certaines personnes devaient déverrouiller leurs téléphones pour que les messages et les commentaires sur les réseaux sociaux soient examinés. Les arrestations sont plus nombreuses, et les conditions de détention semblent plus dures qu’avant. La peur règne à Jérusalem », estime Mounir Nouseibah, professeur de droit à l’université palestinienne Al-Qods. Selon Amjad Abou Asab, chef du comité des familles de prisonniers de Jérusalem, 875 Palestiniens ont été arrêtés depuis le 7 octobre.
Les premiers pas après la porte de Damas guident dans la rue Al-Wad, qui descend en pente raide – son nom provient du mot « vallée », et semble suivre le talweg d’un torrent oublié. Commerces de fruits et légumes, drogueries et merceries sont ouverts comme d’habitude. Mais la clientèle est rare.

Photo : @adrienne_surprenant / MYOP #pourlemonde


Les nitrites bientôt bannis des croquettes pour chiens et chats

 

L’information était passée sous les radars. Les nitrites de sodium vont disparaître des aliments pour chats et chiens vendus au sein de l’Union européenne (UE), selon un règlement publié le 15 juin au Journal officiel de l’UE, alors que ces additifs présents notamment dans les croquettes pour chats et chiens, mais aussi dans les charcuteries et jambons, sont toujours autorisés dans l’alimentation humaine.
C’est le député français du Loiret Richard Ramos (MoDem), qui a médiatisé cette décision, en faisant livrer mi-décembre à l’Elysée un paquet de croquettes sans nitrites pour Nemo, le chien du chef de l’Etat, devant les caméras du média Vakita. Un coup d’éclat dont est coutumier le parlementaire, qui demande depuis plusieurs années l’interdiction de cet agent conservateur, aux effets sur la santé avérés, afin de dénoncer l’inaction des pouvoirs publics.
Le retrait des nitrites des pâtées pour chats et chiens ne relève pas d’une décision politique consécutive à une évaluation de risque pour la santé des animaux de compagnie, mais d’une démarche des industriels eux-mêmes. Ce sont en effet les producteurs qui ont retiré en 2021 leur demande d’application pour le nitrite de sodium et plusieurs autres additifs. Sans nouvelle demande de réautorisation, ces additifs sont donc désormais interdits dans les aliments pour chiens et chats. Une période de transition est néanmoins prévue par le règlement européen pour écouler les stocks existants jusqu’en juillet 2025.

Photo : M. Grenet & A. Soumillar / Biosphoto

Macron dénonce une "chasse à l'homme" contre Depardieu

 

« Ce n’est pas sur la base d’un reportage qu’on enlève la Légion d’honneur à un artiste. » Evoquant les accusations de viol contre Gérard Depardieu lors d’une édition spéciale de « C à vous » sur France 5 à l’Elysée, Emmanuel Macron a affirmé, mercredi 20 décembre, que la Légion d’honneur est un ordre qui n’est « pas là pour faire la morale ».
Il a également dénoncé « une chasse à l’homme » contre l’acteur, mis en cause par l’émission « Complément d’enquête » diffusée sur France 2 début décembre, dans laquelle le géant du cinéma français multiplie les propos misogynes et insultants en s’adressant à des femmes, n’épargnant pas une fillette avec ses propos obscènes.
« Il y a une chose dans laquelle vous ne me verrez jamais, ce sont les chasses à l’homme. Je déteste ça », a déclaré, mercredi soir, le chef de l’Etat. « Il y a parfois des emballements sur des propos tenus. Je me méfie du contexte », a-t-il insisté.
« J’ai compris qu’il y avait des polémiques sur des [passages] du reportage », a-t-il précisé, reprenant les arguments de membres de la famille Depardieu dans une tribune pour le Journal du dimanche. Ces derniers, dont l’actrice Julie Depardieu, la fille de l’acteur français, dénoncent une « cabale » et évoquent « une mise en scène » et des plans de coupe « suspects » dans le reportage.

Photo : Gérard Depardieu, à Cannes, en mai 2015. 

Thibault Camus / AP

mercredi 20 décembre 2023

La famine s'invite dans la population Palestinienne

 

Les enfants palestiniens font la queue pour recevoir de la nourriture cuisinée par une cuisine de bienfaisance au milieu de pénuries de nourriture à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 14 décembre 2023. La faim est devenue le plus urgent des myriades de problèmes auxquels font face des centaines de milliers de Palestiniens déplacés de Gaza, avec des camions d'aide capables d'apporter seulement une petite fraction de ce qui est nécessaire, et une distribution inégale en raison du chaos de la guerre.
Certains camions ont été arrêtés et pillés par des gens désespérés pour de la nourriture, tandis que des zones du territoire dévasté sont hors de portée parce que les routes d'accès sont des champs de bataille actifs.
Même à Rafah, qui a un passage vers l'Égypte par lequel les camions d'aide entrent et est une zone où l'armée israélienne a demandé aux civils de chercher refuge, la pénurie de nourriture et d'eau potable est si grave qu'elle fait perdre du poids et tomber malades.

🔗 Lire la suite sur notre lien en bio. 📷 Saleh Salem

Hong Kong atteint le taux de fécondité le plus bas du monde

 

« In the mood for love », Hongkong ? Plus vraiment ; plus du tout même… Le déclin de la natalité qui s’est amorcé au tournant du siècle, à l’époque de la sortie du film du réalisateur hongkongais Wong Kar-wai, a abouti à la grave crise que connaît aujourd’hui la région administrative spéciale de Chine : elle a atteint le taux de fécondité le plus bas du monde, ce qui menace son avenir économique et inquiète ses dirigeants.
Il y a cinq ans, le taux de fécondité était déjà tombé à 1,3 enfant par femme, bien au-dessous des 2,1 nécessaires pour qu’une population reste stable. Il est désormais de 0,8 enfant par femme, juste devant Taïwan, la Corée du Sud et Singapour, trois voisins asiatiques frappés par le même problème.
Le nombre de naissances est passé d’environ 53 000 en 2019 à 43 000 en 2020, puis à 37 000 en 2021 et à seulement 32 000 en 2022, soit une baisse de près de 40 % en quatre ans. Au cours des douze derniers mois, les quelque 54 000 décès n’ont été compensés que par 32 000 naissances, soit un déficit net de 22 000 êtres humains, et ce, en dépit du fait que les Hongkongais meurent très tard.
Car la population de la région administrative spéciale détient un autre record démographique : celui de la plus forte longévité de la planète, avec une moyenne de 85,5 ans. La concordance de peu de bébés et de personnes âgées qui vivent très longtemps fait bien sûr augmenter rapidement l’âge médian : il était à 32 ans en 1991, il est aujourd’hui à près de 50 ans. 

Et en 2050, au moins quatre personnes sur dix auront plus de 65 ans.

Photo 1 : Une femme porte un enfant devant un panneau publicitaire encourageant les votes pour les élections du conseil de district à Hong Kong, Chine le 4 décembre 2023. TYRONE SIU / REUTERS


Marine le Pen revendique une "victoire idéologique"

 

Mardi 19 décembre, 15 h 40. Marine Le Pen annonce aux journalistes que les députés du Rassemblement national (RN) voteront finalement pour le texte issu de la commission mixte paritaire (CMP). Son coup de poker plonge les macronistes dans un profond embarras. La formation d’extrême droite s’apprête donc à soutenir le projet de loi sur l’immigration du gouvernement, lors du scrutin prévu le soir même dans l’Hémicycle – le texte sera finalement adopté avec 349 voix pour et 186 contre –, alors qu’elle avait toujours indiqué vouloir se prononcer contre. Une décision prise à la surprise générale. Laurent Jacobelli, pourtant porte-parole du parti, l’apprend de la bouche d’un journaliste.
Marine Le Pen justifie sa volte-face en revendiquant une « victoire idéologique ». Aux yeux du RN, le fait que le gouvernement fasse inscrire dans son projet de loi une forme de « préférence nationale » dans le droit français valide l’une de ses revendications les plus symboliques : la différence de droits entre les Français et les étrangers en situation régulière sur le sol français.
Si cette distinction s’applique déjà pour l’accès à certaines professions et certains minima sociaux, elle serait désormais élargie – sous réserve de l’avis du Conseil constitutionnel – à d’autres prestations non contributives. Marine Le Pen en est fort aise : « Je ne vois pas comment demain les élus de la majorité, président de la République en tête, pourront venir nous reprocher de défendre la priorité nationale, puisqu’ils intègrent l’idée qu’elle peut être appliquée. Ils l’appliquent a minima mais, sur le principe, ce concept est validé. »

Photo : Marine Le Pen, cheffe de file des députés du Rassemblement national, à l’Assemblée nationale, le 19 décembre 2023. @muguetjulien #pourlemonde

Mort de Nahel la version policière encore mise à mal

 

Le rapport de la police des polices versé au dossier au mois de novembre note que l’agent mis en cause n’était pas «directement menacé» par la voiture de l’adolescent au moment du tir mortel. Idem selon les juges d’instruction de Nanterre, chargés de l’enquête.
La police des polices estime qu’au moment où la Mercedes jaune redémarre, juste avant le tir mortel du policier mis en cause Florian M., l’agent n’est pas «directement menacé». Comme observé sur les différentes vidéos publiées au moment du drame sur les réseaux sociaux, Florian M. se trouve à gauche du véhicule, à 40 centimètres d’un muret, et a donc la place de reculer en cas de mouvement brusque de la voiture.
Plusieurs témoins de la scène mentionnaient aussi des coups portés par Florian M. au visage de l’adolescent. Devant l’IGPN, pour la première fois, les passagers de la voiture corroborent cette version et évoquent «deux coups de crosse sur la tête de Nahel». Le passager de devant parle également d’un «troisième coup de crosse», qui aurait atteint le nez de Nahel. Lors d’une ancienne audition, la mère de Nahel avait affirmé avoir trouvé son fils «défiguré». Si le rapport d’autopsie fait état de «deux ecchymoses au bras gauche» faisant penser à des blessures de défense, Florian M., a affirmé aux juges d’instruction n’avoir «porté aucun coup» à Nahel. Il a expliqué avoir frappé le pare-brise avec son arme «afin d’attirer l’attention du conducteur».

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En Islande une éruption volcanique fissure le sol sur 4 km de long

 

La forte activité sismique ces dernières semaines laissait présager une éruption volcanique. Elle est survenue dans la nuit de lundi à ce mardi 19 décembre en Islande, avec une puissance qui paraissait décliner, dans un secteur situé au sud de Reykjavik, a annoncé l’institut météorologique islandais. Un tremblement de terre avait eu lieu 21 heures, avait-il indiqué auparavant. «Nos pensées vont à la population locale de Grindavík, nous espérons le meilleur, mais il est clair qu’il s’agit d’une éruption considérable», a écrit sur Facebook la cheffe du gouvernement islandais, Katrín Jakobsdóttir.
«Que l’activité diminue déjà n’est pas une indication de la durée de l’éruption, mais plutôt du fait que l’éruption se stabilise», ajoute l’institut, relevant qu’une tendance similaire avait été observée au début des éruptions précédentes sur la péninsule de Reykjanes. La fissure mesure environ quatre kilomètres de long, a précisé l’IMO, qui doit mettre à jour son analyse dans la matinée. L’institut l’avait auparavant estimée à environ 2,8 km, trois fois plus importante que lors de la dernière éruption, l’été dernier.
Cette nouvelle éruption, la quatrième en deux ans, a eu lieu à trois kilomètres d’un village de 4 000 habitants, Grindavik, évacué depuis le 11 novembre après la déclaration de l’état d’urgence dans la région suite à une importante accumulation de magma. Selon l’IMO, le code couleur de l’aviation était passé au rouge, avant de rapidement repasser à l’orange en l’absence de nuage de cendres.
Toutes les routes autour de Grindavík sont fermées et doivent le rester au cours des prochains jours, a de son côté annoncé la police sur Facebook, précisant que la population ne court aucun danger en l’état actuel.

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📷 Icelandic Coast Guard / @afpphoto

Manu Payet au théâtre de la Madeleine avec Emmanuel 2

  « Au fond, je suis fait pour raconter des histoires. » Alors il raconte,  @manupayet Avec précision et générosité. Son enfance à La Réunio...