dimanche 2 juin 2024

Teddy Riner une ambition hors norme

 

La Rolls-Royce se fraye un chemin à vive allure au milieu de la circulation chaotique de Marrakech. La voix de Seal, star britannique de la soul, retentit à l’intérieur du véhicule, Rolls noire des temps modernes aux allures de SUV, loin des distinguées Silver Shadow d’antan. Il est midi. Au volant, le judoka Teddy Riner se montre agile, habile, pas perturbé par le code de la route local. « Je suis un filou, sourit-il en conduisant. Et j’aime les belles voitures. » Le soir, pour la troisième séance photo de la journée, cette fois-ci dans une palmeraie située au nord de la ville, il débarquera à toute berzingue, par une route défoncée, au volant d’un coupé Maserati. Difficile de comprendre comment il a pu y glisser ses 2,04 mètres et ses près de 140 kilos.
Le 2 août, au sein du Grand Palais éphémère dessiné par Jean-Michel Wilmotte, Teddy Riner entrera en scène pour, peut-être, le moment le plus important de sa vie : le tournoi olympique de Paris 2024 dans sa catégorie, les plus de 100 kilos. Cinq fois médaillé aux JO (dont l’or en individuel à Londres, en 2012, puis à Rio, en 2016, et par équipes mixtes à Tokyo, en 2021), onze fois champion du monde, le judoka visera, à 35 ans, ce qui pourrait constituer l’acmé d’une vie consacrée à ce sport : l’or à Paris, en individuel et par équipes. Dire qu’il y pense constamment relève de l’évidence. « Je m’entraîne deux fois par jour, tous les jours, confie-t-il derrière le volant. Une séance d’environ deux heures consacrée à la technique de judo proprement dite, une autre à la musculation. J’en ai besoin pour être au top pour les Jeux, il n’y a pas le choix. Alors je serre les dents et les fesses et j’avance. »

Photo : @ilyesgriyeb #PourMLeMagazineDuMonde

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