Les joueurs de l’équipe française de football pour amputés (EFFA), ont la particularité de jouer sans prothèse et avec des béquilles (à l’exception du gardien, qui a deux jambes mais a perdu un de ses bras). « Ils sont super forts », s’enthousiasme Nolan, 8 ans, devant leurs talonnades et reprises de volée, certains d’entre eux, pouvant sprinter à près de 17 km/h. Les Français se préparent pour le championnat d’Europe de football pour amputés, qui se déroule à Évian-les-Bains, du 1er au 8 juin. Mais, à deux semaines du match d’ouverture contre l’Ukraine, la condition physique de l’équipe laissait à désirer. Ce n’est pas le cas en Ukraine, où les joueurs s’entraînent trois fois par semaine. Les soldats mutilés de guerre ont constitué une équipe pour se reconstruire physiquement et mentalement. En France, le football pour amputés n’est pas reconnu comme discipline paralympique et n’est affilié ni à la Fédération française de football ni à celle de handisport. La cinquantaine de joueurs, tous bénévoles, s’entraînent quand ils le peuvent. Remporter le tournoi tiendrait du miracle face à des pays comme la Turquie, championne du monde et d’Europe en titre.
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