Sous «la pression» de l’organisation des Jeux olympiques dans la capitale, la région parisienne a été «vidée d’une partie de ses habitants les plus précaires», en un an, dénoncent ce lundi 3 juin dans un rapport des associations qui déplorent la volonté «d’invisibiliser» la pauvreté.
Selon le collectif @lereversdelamedaille_paris2024 – qui rassemble quelque 80 associations d’aide aux personnes les plus fragiles –, le «nettoyage social» s’est amplifié à l’approche des JO de Paris cet été. Sur la période 2023-2024, il a recensé 138 expulsions en Ile-de-France (dont 64 de bidonvilles, 34 de tentes et 33 de squats) contre 121 il y a deux ans et 122 pour l’an dernier.
Ces expulsions ont concerné 12 545 personnes, principalement des migrants, soit une augmentation de 38,5 % par rapport à la période de 2021-2022, selon ce rapport. Dont 3 434 étaient mineures, soit deux fois plus que l’année précédente et trois fois plus qu’entre 2021-2022.
Ces personnes ont été dispersées en dehors de l’Ile-de-France pour être abritées dans des sas d’accueil temporaires régionaux, créés en mars 2023, pour une durée maximum de trois semaines, avec la promesse à l’issue d’un hébergement pérenne. Mais, relève le collectif, ces envois en région ont eu lieu en l’absence de consentement «véritablement libre et éclairé», avec, au final, de nombreuses remises à la rue en raison de la situation administrative des migrants.
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📷 @stephanelagoutte / @agence_myop
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
lundi 3 juin 2024
12545 personnes ont été expulsés d'Ile-de-France
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