vendredi 31 mars 2023

L'exposition "Pastels" au musée Orsay

 


Deux petits yeux noirs se cachent derrière un splendide bouquet. 

Marguerite, la fille du peintre Jean-François Millet, nous regarde, le visage fourré dans les corolles d’une lumineuse gerbe de marguerites. Si le magnifique dessin éclate en mille pétales poudrés, c’est sans doute à cause de sa nature même : des touches de pastel. Près de quinze ans après «le Mystère et l’éclat», l’exposition «Pastels» du @museeorsay, initiée par son nouveau président Christophe Leribault, est entièrement dédiée à cette technique cousine de la peinture, un peu moins considérée mais hautement sensuelle. Si sensuelle qu’après le Bouquet de marguerites qui ouvre le parcours, le visiteur a la sensation d’être une jeune fille au nez dans le pollen. Partout, les papiers frémissent sous les caresses des touches. Les pigments colorés irradient les salles et donnent l’illusion de se détacher des dessins pour danser dans l’atmosphère. On appelle d’ailleurs la couche de couleur qui affleure à la surface du papier la «fleur de pigment», si délicate qu’elle se fane quand on la malmène.

De fait, une telle exposition est rare et précieuse, vu la fragilité des œuvres qui ne doivent pas être exposées longtemps à la lumière. Sensibles aux vibrations, elles ne peuvent pas non plus voyager. Près de 100 dessins ont été sélectionnés parmi les 500 œuvres de la collection d’Orsay, ils ne ressortiront pas des réserves de sitôt. «Le chantier de restauration de la première exposition en 2009 a duré plusieurs années. Et 30 pastels ont été restaurés pour ce nouvel accrochage, précise Caroline Corbeau-Parsons, conservatrice des arts graphiques et commissaire de l’exposition. Les pastels sont très fragiles, il faut protéger les pigments de l’environnement…» 

A l’avenir, certaines œuvres de Manet ne pourront plus être accrochées à la verticale, on ne les verra qu’à plat.

👉 L'intégralité de l'article de Clémentine Mercier est à lire dans l'appli Libé

🖼️ «Le Bouquet de marguerites» de Jean-François Millet.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci pour votre passage

Manu Payet au théâtre de la Madeleine avec Emmanuel 2

  « Au fond, je suis fait pour raconter des histoires. » Alors il raconte,  @manupayet Avec précision et générosité. Son enfance à La Réunio...