Souvent en jean baggy et veste en cuir genre Stasi, Alex Jordanov la joue passe-muraille. Il ressemblerait presque à ses sujets : les agents du contre-espionnage. Trois ans après la parution de son livre les Guerres de l’ombre de la DGSI, publié en avril 2019, le succès de l’ouvrage – 20 000 exemplaires vendus – s’est mué en fardeau. Il avait accroché ce service de renseignement à son tableau de chasse tel un trophée, offrant une plongée inédite dans les coulisses de ses opérations, un éclairage cru sur des techniques d’espionnage censées rester secrètes. Avec son enquête, il voulait pénétrer «le monde des James Bond français» et leur faire «décrire le pays avec leurs mots à eux», soupire-t-il, attablé dans une brasserie place de la Bourse (IIe arrondissement), à Paris.
Mais à Levallois-Perret, siège de la DGSI, on n’a pas vraiment apprécié la publication de ces «nombreuses informations extrêmement sensibles» : Jordanov a rejoint d’emblée la cohorte de journalistes à qui l’on cherche noise pour avoir touché de trop près au secret-défense, bien plus protégé en France que le secret des sources
Par @laurent_leger
📸 @christophe.maout
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