Il s’est marié au pôle Nord, tel un habitué des lieux qui reviendrait convoler dans une agréable villégiature.
Børge Ousland a débarqué d’un hélicoptère pour une photo témoin, pour un clic-clac vaguement arnaque.
Lui et sa seconde épouse, productrice, portaient des costumes traditionnels, comme cela se fait en Norvège.
Il sourit de cette approche sentimentalo-touristique et s’amuse de contrevenir un instant à sa réputation de pur et dur. D’ordinaire, l’aventurier parvient à ski dans ces contrées inhospitalières.
En bête de somme au physique impavide, il tire sa «pulka», son traîneau chargé à ras bord.
Il y empile tente, vêtements, rations lyophilisées et même la carabine nécessaire à tenir tête aux ours blancs peu conciliants, qui en feraient bien leur quatre-heures.
Le palmarès de Børge Ousland est incomparable.
Le palmarès de Børge Ousland est incomparable.
Il a traversé la mer arctique et le continent antarctique, a rejoint les pôles Nord et Sud.
Il l’a fait sans aide, en autonomie intégrale.
Sa gloire est blanche comme neige quand la crédibilité peut vite s’épuiser si sont révélés coups de pouce en douce ou autre parachutages inopinés.
La notoriété d’Ousland est forte en Scandinavie mais réservée à un public de connaisseurs à l’international.
Le Français Jean-Louis Etienne, défricheur apprécié en ce domaine, le définit comme «l’explorateur polaire le plus authentique qui soit».
Et Benoît Heimermann, son biographe, l’inscrit dans la lignée des Nansen et Amundsen.
A l’inverse de ses devanciers, Ousland est un héros des années glisse.
A l’inverse de ses devanciers, Ousland est un héros des années glisse.
Il effleure une planète qui ne l’impressionne, ni ne l’angoisse.
Il est le frère en légèreté des grimpeurs et des surfeurs, des marins et des kayakistes de l’extrême.
Il coupe le manche de sa brosse à dents et déchire les couvertures des rares livres qu’il emporte.
Il se fait tracter par des cerfs-volants et se positionne par satellite.
Son biographe pointe son talent principal : «Børge sait lire la glace et déchiffrer sa texture, prévenir des dangers qu’elle dissimule.»
👉 Le portrait complet, signé Luc Le Vaillant, est à retrouver dans Libération ce vendredi
📸 @remyartiges
👉 Le portrait complet, signé Luc Le Vaillant, est à retrouver dans Libération ce vendredi
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