Le gouvernement s’apprête à ouvrir des « sas » d’hébergement temporaire en région pour mieux orienter les personnes migrantes à la rue en dehors de l’Ile-de-France, où les situations de campements sont récurrentes et l’hébergement d’urgence saturé. D’après le ministère de l’intérieur, quelque 500 places devraient être ouvertes, dont les premières « courant avril », réparties dans dix régions. L’idée est que lors des opérations de mises à l’abri, les personnes soient dirigées en province dans des bâtiments aménagés. Sous trois semaines, un examen de leur situation administrative sera systématiquement enclenché et un hébergement, proposé.
D’après la circulaire ministérielle diffusée aux préfets en mars par les ministres de l’intérieur et du logement, et dont Le Monde a pris connaissance, les personnes seront informées, selon leur profil, de leur droit à demander l’asile, un titre de séjour ou un retour volontaire dans leur pays et, tout le temps de la procédure d’examen, un hébergement leur sera garanti.
« Nous voulons que les sas permettent l’organisation de l’ensemble de la procédure », résume Sylvain Mathieu, le délégué interministériel à l’hébergement et à l’accès au logement (Dihal), qui pilote le projet aux côtés du ministère de l’intérieur. « On demande notamment aux préfectures qui accueillent ces sas de prévoir des locaux réservés à l’évaluation des situations administratives par les services de l’Etat, dans le respect de la confidentialité des échanges », affirme Eric Jalon, le directeur général des étrangers en France.
Photo : Des migrants attendent d’embarquer dans des bus pour un abri temporaire lors de l’évacuation de leur campement à Paris, le 17 novembre 2022. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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