Mort de Roland Castro, architecte penché à gauche
La Bourse du travail de Saint-Denis, la Cité internationale de la bande dessinée à Angoulême, l’université de technologie de Belfort-Montbéliard…
Autant de grands bâtiments qui ne peuvent résumer l’édifice que laisse Roland Castro derrière lui. L’architecte-urbaniste, mort jeudi 9 mars à l’âge de 82 ans, a également pensé nombre de logements, de quartiers et de villes en adéquation avec ses idéaux politiques.
Communiste puis maoïste, il a été au feu des combats estudiantins de Mai-68. Castro empreinte ensuite le même virage qu’une grande partie de cette génération, qui le ramène vers François Mitterrand, Montebourg, puis Macron.
Entre-temps, Roland Castro a notamment œuvré pour tenter de recomposer la banlieue. En 2007, dans son projet pour imaginer le Grand Paris, il propose notamment de décentraliser des ministères et des lieux culturels hors du périphérique. Parfois avec un goût intact pour la provocation, comme lorsqu’il souhaite implanter un opéra au port de Gennevilliers.
Sans doute une rémanence de gauchisme en lui.
📸 @albertfacelly
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