mercredi 3 juillet 2024

Le scénariste Robert Towne est mort à l'âge de 89 ans

 

Le célèbre scénariste Robert Towne, oscarisé pour Chinatown en 1975, est décédé à l'âge de 89 ans
Il avait aussi signé les scénarios de Bonnie and Clyde, Mission : Impossible ou Jours de tonnerre, et même réalisé quelques films comme Tequila Sunrise avec Mel Gibson. Célèbre "script doctor" à Hollywood, il a également aidé Francis Ford Coppola à écrire une scène clé du Parrain.

(plus d'infos dans notre article en lien dans la story et à la Une) #Première

Incendies important au nord de la Californie

 

Les pompiers ont aligné les routes pour empêcher les flammes d'atteindre les maisons alors que les hélicoptères ont fait tomber de l'eau lors d'un feu de forêt grandissant mercredi dans le nord de la Californie qui a forcé au moins 13 000 personnes à évacuer, avec une autre journée de chaleur extrême attendue
L'incendie de Thompson s'est déclaré avant midi mardi à environ 70 miles au nord de Sacramento, dans et autour de la ville d'Oroville, dans le comté de Butte. Il a envoyé un énorme panache de fumée et a atteint près de 4,7 miles carrés mercredi matin. Il était contenu à zéro pour cent.
L'état d'urgence a été déclaré mardi soir par la ville d'environ 20 000 personnes le long de la rivière Plume au pied de la Sierra Nevada. Des centres d'évacuation ont été installés dans une église et le parc des expositions du comté.

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#APPhotos 

Mark Cavendish remporte une 35ème victoire d'étape nouveau record

 

Mark Cavendish s'est imposé mercredi à Saint-Vulbas et a signé un nouveau record avec 35 victoires d'étapes, une de plus qu'Eddy Merckx avec lequel il partageait le record jusque-là. Le Britannique de 39 ans, qui avait gagné pour la première fois sur la Grande Boucle il y a seize ans, n'y avait plus levé les bras depuis sa victoire à Carcassonne en 2021 #AFP

📸Marco BERTORELLO

Le Nigéria confronté à un exode des multinationales

 

En février 2022, le groupe Kimberly-Clark, fabricant des couches Huggies, inaugurait en fanfare une nouvelle usine dans l’Etat de Lagos, au Nigeria. Un investissement de 100 millions de dollars censé incarner sa « vision » des perspectives de croissance du géant d’Afrique de l’Ouest. « Kimberly-Clark a choisi un très bon endroit », assurait le vice-président du pays, Yemi Osinbajo, soulignant le nombre record de bébés naissant chaque année dans le pays le plus peuplé du continent, avec quelque 220 millions d’habitants.
Las, fin mai, l’entreprise américaine a annoncé la fin de toutes ses opérations au Nigeria. Une « décision difficile » prise en raison d’un changement de ses priorités stratégiques au niveau mondial, a-t-elle expliqué, mais aussi de l’évolution économique d’un pays aujourd’hui rongé par une crise profonde.
Kimberly-Clark n’est pas un cas isolé. Ces derniers mois, plusieurs multinationales, de Procter & Gamble à GSK en passant par Bayer et Sanofi, ont choisi de réduire leur présence au Nigeria, voire de le quitter totalement. Depuis, la liste s’est encore étoffée d’un nouveau nom : le mardi 11 juin, le groupe britannique de spiritueux Diageo annonçait vendre sa participation majoritaire dans sa filiale Guinness Nigeria à Tolaram, une entreprise basée à Singapour.

Photo: Lors d’une manifestation contre la vie chère à Abuja, la capitale du Nigeria, le 27 février 2024. KOLA SULAIMON / AFP

L'homophobie est devenue dans le Sud global un instrument d'opposition à l'Occident

 

A Paris, mais aussi à Amiens, Biarritz, Calais, Carcassonne, Laval, Lorient, Nîmes ou Tarbes, l’édition 2024 de la Pride aura une saveur particulière. Hasard du calendrier, le défilé de la Marche des fiertés de ces villes est en effet prévu le samedi 29 juin – soit la veille du premier tour des élections législatives. Le scrutin inquiète nombre d’associations et de militants LGBT+, qui voient par exemple dans l’agression homophobe menée par quatre militants d’ultradroite à Paris le 9 juin un signe avant-coureur de ce que pourrait vouloir dire une victoire de l’extrême droite pour la sécurité des personnes trans, queer et homosexuelles.
Si la situation française concernant les droits LGBT+ peut paraître préoccupante, le contexte international n’est pas moins alarmant. A l’échelle mondiale, la tendance pourrait même être à la régression : dans une synthèse portant sur l’année 2023, Amnesty International pointe particulièrement la multiplication en Afrique des lois ou projets de loi visant à persécuter les membres de la communauté LGBT+.
Assisterions-nous à un backlash à grande échelle, ce retour de bâton conservateur souvent observé après un progrès des droits des minorités ? L’adoption par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies en 2011 d’une résolution sur « les droits humains, l’orientation sexuelle et l’identité de genre » paraît aujourd’hui bien lointaine. « Il est certain que, depuis les années 2010, la multiplication des lois occidentales en faveur du mariage gay, les questionnements suscités par #metoo, mais aussi la plus grande visibilité donnée aux personnes trans ont suscité des réactions négatives de par le monde », constate Marie-Cécile Naves, directrice de l’Observatoire genre et géopolitique à l’Institut de relations internationales et stratégiques.

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Photos : MARY GELMAN

Joe Biden contesté dans les sondages et par son camp après son débat contre Trump

 

L’incendie se propage dans les rangs démocrates. Un débat télévisé calamiteux face à Donald Trump a suffi pour démâter la campagne de réélection de Joe Biden. Après la sidération des premières heures, puis la panique anonyme des cadres du parti, une nouvelle étape a été franchie, mardi 2 juillet. Alors que des sondages dessinent les premiers dégâts dans l’opinion publique, des élus démocrates envisagent, sans se cacher, l’hypothèse d’un retrait de la course du président.
Le chef de file du parti à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, avait invité son groupe à la retenue. La recommandation n’a pas tenu. Lloyd Doggett, élu du Texas, a ouvert les hostilités. Il a conseillé au président de prendre « la décision douloureuse et difficile de se retirer ». Personne d’autre, à ce stade, ne s’est exprimé avec autant de franchise. Marie Gluesenkamp Perez, élue de l’Etat de Washington à la Chambre dans un district trumpiste, représente la nouvelle génération démocrate. Elle a succombé à un étrange fatalisme. « Nous avons tous vu ce que nous avons vu, nous ne pouvons l’annuler et la vérité, je pense, c’est que Biden va perdre contre Trump », a-t-elle déclaré sur une chaîne locale.

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Photo : Le président américain, Joe Biden, lors d’un meeting de campagne à Raleigh, en Caroline du Nord, le 28 juin 2024. MANDEL NGAN / AFP

Nouvelles plaintes pour viols contre Jacques Doillon

 

Joe parle vite et formule formidablement ses pensées. Sa clarté devrait nous aider. Joe nous alerte immédiatement : «Je crains que vous me genriez mal.» Joe est une personne non binaire et se reconnaît dans le pronom iel. Une transition douce qui rend plus évidente son androgynie, ni tout à fait garçon ni totalement femme ou les deux à la fois, mais en tout cas, rien de fixe, ni d’assigné. Physiquement, Joe a des faux airs de David Bowie et Tilda Swinton. Joe sourit de cette filiation imaginaire : «Ça me va.» Il y a dix-sept ans, Joe était, selon ses propres mots, «une autre personne» socialisée comme une jolie jeune femme. C’est à cette époque que selon Joe, au moins un viol aurait eu lieu en 2009, puis deux autres, trois ans plus tard, lors de la rupture, assortis d’un marquage au corps : une morsure jusqu’au sang à la poitrine, comme l’atteste un témoin direct qui a recueilli Joe en état de choc et que Libération a contacté.
Le mis en cause est Jacques Doillon, aujourd’hui âgé de 80 ans. Si les faits sont reconnus par la justice, Joe sera une victime non prescrite du cinéaste. L’acte de porter plainte a été mûrement réfléchi : «J’y pensais depuis longtemps. Je ne passais pas le cap. Notre fille a 13 ans. C’est délicat de porter plainte contre le père de son enfant. J’ai longtemps eu peur que ce soit une épreuve trop difficile à vivre pour elle.» Joe ajoute cependant : «Quoi qu’il arrive, j’ai eu le sentiment de me réapproprier ma propre histoire en sortant du commissariat et je ne m’y attendais pas.» Cette plainte déposée le 5 mars et que Libération a consultée rejoint celle de Judith Godrèche en février à la brigade des mineurs. C’est une pièce majeure dans un lourd dossier avec d’ores et déjà quatre plaintes comme vient de le révéler le Monde. La médiatisation a également été longuement réfléchie. En s’exprimant publiquement, Joe pourrait être la cible des amalgames et clichés propagés sur les personnes trans, quand le président de la République lui-même ne s’interdit aucune sortie transphobe.

👉 L'article d'Anne Diatkine est à lire en intégralité dans l'appli Libé

📷 @lesjouesrouges

Ce procès qui inquiète Marine le Pen et son état-major

 

Jean-Marie Le Pen, vieux monsieur de 96 ans : le fondateur du FN, l’ancêtre du RN, peut-il être jugé, à partir du 30 septembre, et ce jusqu’au 27 novembre, aux côtés de 27 autres protagonistes, dans l’affaire des assistants parlementaires de l’extrême droite au Parlement européen ? Placé sous régime de protection juridique, sorte de tutelle, Le Pen «ne peut plus se déplacer et ses facultés sont considérablement altérées», avait indiqué son avocat lors d’une audience précédente. Le débat reprendra donc sur ce point avec de nouveaux avis médicaux.
Mais ce n’est pas les problèmes cardiaques du vieillard qui seront dans toutes les têtes, plutôt l’avenir politique de sa fille, Marine Le Pen, qui doit elle aussi être jugée pour «détournement de fonds publics» et «complicité». Ces délits sont passibles jusqu’à dix ans de prison et d’1 million d’euros d’amende, mais surtout d’une inéligibilité de cinq ans qui risquerait, si jamais une telle peine était prononcée (et confirmée avant l’élection présidentielle de 2027), de stopper net l’ascension politique de la députée sortante RN, en dépit de la vague en faveur de l’extrême droite, aux élections européennes, et surtout au premier tour des législatives anticipées, qui a amené cette dernière aux portes du pouvoir.

➡️ Lire l'enquête en entier sur l'appli Libé (lien en story)

✍️ Tristan Berteloot et Laurent Léger
📸 Denis Allard

"On ne gouvernera pas avec LFI" assure Emmanuel Macron

 

«On ne gouvernera pas avec LFI», assure Emmanuel Macron. La coalition élargie, c’est mal parti. D’après BFMTV et Le Figaro, Emmanuel Macron a exclu en conseil des ministres toute possibilité de coalition avec LFI après le second tour. «On ne gouvernera pas avec LFI, désistement ne vaut pas coalition», estime le président, alors que l’hypothèse d’une nouvelle majorité mêlant plusieurs familles politiques agite les débats ces derniers jours. «De la même façon que nous disons que pas une voix ne doit aller au RN, il n’est pas question que LFI participe à un gouvernement», tranche-t-il.

👉 Toutes les infos sur Liberation.fr
📸 Amaury Cornu/Hans Lucas

Mort de Roland Dumas à l'âge de 101 ans

 

Avocat flamboyant et tortueux, homme des basses œuvres de François Mitterrand avant d’être son ministre des Affaires étrangères, cet ancien résistant aura fini sa carrière politique dans l’affaire Elf, incarnation des sommets et des dérives de la politique des années 1980. Il est mort mercredi 3 juillet à 101 ans.
«Ce qui est droit, c’est emmerdant», chantonnait-il à la fin de sa vie. Une vie comme on en lit dans la Comédie Humaine, remplie de gloire et d’opprobre, d’argent et de pouvoir, de femmes et d’intrigues. A voir l’œil qui frisait de ce centenaire, dernier prince mitterrandien cloué sur son fauteuil, l’aventure avait été sûrement palpitante. Dans son rez-de-chaussée sombre de l’île Saint-Louis, entouré de ses chers tableaux signés Chagall, Picasso, ou Giacometti, il recevait ses visiteurs comme un noble florentin, tendant une main blanche que les hommes redoutaient de briser. «Embrassez-moi», lançait-il aux femmes, toujours charmeur avec son col roulé de cachemire noir et sa chevelure argentée. Puis Roland Dumas remontait le cours de son existence plus sinueuse que la Vienne, rivière de son enfance où il pêchait la truite. Sa mémoire était restée puissante, il en connaissait chaque méandre, pilotait entre les succès et les scandales, la lumière et la pénombre. Pour le situer au temps de sa splendeur, sachons que son ami Picasso le surnommait Alexandre en hommage aux autres Dumas. Qu’il portait des bottines Berluti à 11 000 francs payées par Elf-Aquitaine. Et que François Mitterrand sonnait «l’ami Roland» à toute heure, même quand il était son ministre des Affaires étrangères. «J’ai un petit service à vous demander.» C’était leur code pour les missions secrètes, raisons d’Etat ou combines déraisonnables.

👉 L'intégralité de l'article de Pascale Nivelle est à lire dans l'appli Libé

📷 Bruno Charoy / @liberationfr

La une de Libération du jeudi 4 juillet 2024

 

Le RN et les femmes : l'imposture. C'est la une de @liberationfr ce jeudi.

👉 Longtemps plus réticentes que les hommes à voter pour l’extrême droite, les Françaises sont désormais aussi nombreuses à le faire. Pourtant, derrière un intérêt de façade, le Rassemblement national reste une menace pour les droits des femmes.

✏ @cocoboer

mardi 2 juillet 2024

Tadej Pogacar en solitaire au Galibier

 

Le Slovène Tadej Pogacar a remporté en solitaire la quatrième étape du Tour de France, sa douzième dans la Grande Boucle, mardi à Valloire pour reprendre le maillot jaune de leader.
Le leader d'UAE s'est imposé avec 35 secondes d'avance sur le Belge Remco Evenepoel, son coéquipier Juan Ayuso et le Slovène Primoz Roglic après être passé à l'attaque dans le dernier kilomètre du Galibier.
Son grand rival Jonas Vingegaard a été le seul à réussir à le suivre, mais le Danois a cédé du terrain peu avant le sommet et a été repris dans la descente vers Valloire pour finalement terminer cinquième, à 37 secondes.
Au classement général, Pogacar, qui a fait le plein de bonifications au sommet du Galibier et à l'arrivée, possède désormais 45 secondes d'avance sur Evenepoel et 50 secondes sur Vingegaard, double vainqueur sortant. 

#AFP

Vote des champs et vote des villes une opposition trompeuse ?

 

C’est une lecture binaire qui, à force d’être martelée élection après élection, tend à structurer les représentations : les espaces ruraux seraient comme fatalement acquis à l’extrême droite quand les métropoles, elles, offriraient des poches de résistance à gauche. En creux, une vieille antienne selon laquelle les campagnes seraient par essence conservatrices, quand les villes seraient, elles, progressistes. S’il est indéniable que le vote pour le parti dirigé par Jordan Bardella augmente quand on s’éloigne des villes – ce qui s’est encore confirmé au premier tour des élections législatives –, ce n’est en revanche pas parce qu’on vit dans le monde rural qu’on vote davantage Rassemblement national (RN).
« De nombreux commentateurs font la confusion entre corrélation et causalité », regrette Olivier Bouba-Olga, géographe au laboratoire Ruralités de l’université de Poitiers, qui met en garde quant à une analyse sommaire de la géographie des votes selon un déterminisme spatial. « Le fait de vivre dans une commune rurale plutôt qu’urbaine ne conduit qu’à la marge à voter plus pour le RN, souligne-t-il après avoir analysé l’impact sur les différences urbain-rural de plusieurs variables aux élections européennes et à la présidentielle de 2022. Les différences de vote entre centres urbains et mondes ruraux s’expliquent non pas en raison du caractère urbain ou rural des communes, mais par des différences de composition sociale – niveau de diplôme, de revenu, génération, genre –, par l’histoire du territoire, le tissu économique ou encore les conditions de travail. » Autrement dit : « Lorsqu’on compare vote rural et vote urbain à niveau de diplôme et tranche d’âge identique, on n’observe pratiquement plus de différence. »

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Illustration : YASMINE GATEAU

La forêt Amazonienne aux prise avec de nombreux incendies

 

Le Brésil a enregistré 13 489 foyers d’incendie au premier semestre en Amazonie, le pire chiffre en vingt ans. Les experts attribuent cette hausse spectaculaire notamment à une sécheresse historique dans la plus grande forêt tropicale de la planète.
Depuis que ces données ont commencé à être compilées par l’Institut brésilien de recherches spatiales (INPE, public) en 1998, seules deux années ont vu plus de départs de feu en Amazonie identifiés au premier semestre : 2003 (17 143) et 2004 (17 340). Le total observé du 1ᵉʳ janvier au 30 juin 2024 est nettement supérieur à celui de la même période en 2023 (8 344), selon les données satellitaires disponibles lundi 1ᵉʳ juillet.
Il s’agit là d’une mauvaise nouvelle pour le gouvernement du président, de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva, alors que parallèlement la déforestation continue de baisser en Amazonie, un vaste territoire qui joue un rôle majeur contre le réchauffement climatique grâce à l’absorption de CO2. D’après les données de l’INPE, la déforestation y a atteint 1 525 km² du 1ᵉʳ janvier au 21 juin, contre 2 649 km² au premier semestre de 2023, soit une réduction de 42 %. L’an passé, elle avait été réduite de moitié par rapport à 2022. Lula a promis de mettre fin d’ici à 2030 à la déforestation illégale en Amazonie, qui avait bondi sous son prédécesseur d’extrême droite, Jair Bolsonaro (2019-2022).

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Photo : DOUGLAS MAGNO / AFP

"On ne sait plus vivre ensemble c'est çà qui me fait peur aujourd'hui"

 

Avant, on pouvait discuter. Il y a quelques années en arrière, dix, vingt, on était main dans la main. J’étais dans un collège où tout le monde était mélangé. Maintenant, on nous stigmatise sur des choses infondées. Quand vous écoutez les conneries politiques à la télé, tout est mélangé, on ne comprend plus rien. Ça fatigue tout le monde.
C’est trop brouillon, c’est pour ça que les gens en ont marre. Ils se paument un peu. Moi, pendant les débats, j’ai coupé la télé. Je les ai vus blablater, on aurait dit un combat de coqs, ou une cour de récré. Je ne sais pas de quoi ils parlent, ce n’est pas concret. Au lieu de nous proposer leurs idées, ils se crient dessus, à celui qui critiquera le plus les autres : “Vous n’avez jamais fait mieux que moi…”
Dimanche, je ne suis pas allé voter. Une voix de plus ou de moins, qu’est-ce que ça va changer ? Rien ! Ce n’est pas moi qui déciderai du sort du pays. On verra bien au second tour, si on y voit plus clair, peut-être que j’irai. Mais, pour le moment, je n’ai pas assez suivi, je ne sais pas qui est arrivé en tête chez moi. J’ai regardé un petit peu les résultats à la télé, sans plus. Honnêtement, on n’avait pas trop le choix, c’était sur toutes les chaînes de la TNT !

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Illustration : Dorothée Richard

Les "true crimes" sur le banc des accusés

 

Peut-on tendre un micro à un assassin et le laisser exprimer librement sa version des faits, au mépris de la vérité et au risque de heurter de nouveau la famille ? Combien vaut le récit de la mort d’un enfant ? Plus ou moins en fonction des détails morbides qui peuvent être fournis ? Les plates-formes peuvent-elles s’enrichir en exploitant des faits divers récents, à peine fictionnés, avec le voyeurisme pour ressort principal ? Ces dernières années, les films et les séries s’emparant de faits divers criminels ont envahi les écrans. Notamment sur Netflix, qui n’hésite pas à mettre en scène des affaires à peine jugées. Cette démarche suscite la controverse en Espagne. Des familles de victimes dénoncent ainsi publiquement l’exploitation qui est faite de leurs drames. Et la “célébrité” qu’offrent de telles productions aux meurtriers. 

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🎨 @yann_lebec #PourMLeMagazineDuMonde
✏️ Sandrine Morel

Il a voté pour le RN elle pour le nouveau front populaire

 

Dimanche, quand ils se sont déplacés au bureau de vote pour le premier tour des législatives, c’était chacun pour soi. Pierre*, 34 ans, espérait pouvoir s’y rendre «main dans la main» avec Léa*, son amoureuse depuis quatre ans. Elle, elle a refusé et «passé la journée sans lui adresser la parole». Pour cette graphiste de 32 ans, ce fut le Nouveau Front populaire, lui, zemmouriste convaincu, a mis un bulletin Rassemblement national dans l’urne car le parti de Jordan Bardella «a plus de chance de gagner». En temps normal, chez eux, la politique n’est pas abordée – «on se clashe trop, sinon», dit Léa – mais les élections obligent le couple à mettre leurs divergences sur la table.

*Les prénoms ont été modifiés

✍ L'intégralité de l'article de Gabrielle Meulle est à lire sur Libération.fr
📷 Cha Gonzalez

Ne laissons pas Bardella invisibiliser Marine Tondelier

 

Le président du RN doit affronter la cheffe écologiste dans un débat public. Ce n’est pas seulement une question de choix politique mais aussi une question de justice et d’égalité, selon un collectif de féministes, dont Vanessa Springora, Juliette Binoche, Camille Kouchner, Pénélope Bagieu : voici leur tribune parue dans Libération.
Hier, Jordan Bardella a exprimé sa volonté de confronter le projet du Rassemblement national avec celui du Nouveau Front populaire dans un débat avec Jean-Luc Mélenchon. Nous, militantes féministes, tenons à ce que le débat se déroule comme prévu entre Jordan Bardella et Marine Tondelier, cheffe des Ecologistes.
Marine Tondelier, élue d’opposition à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), connaît parfaitement les méthodes du RN. Elle les a d’ailleurs exposées dans un livre paru en 2017, Nouvelles du Front. Le refus de Jordan Bardella de débattre avec elle n’est rien d’autre qu’une tentative d’esquiver un échange qu’il redoute.
Nous refusons de voir l’une des rares femmes cheffes de parti invisibilisée et même silenciée, d’autant que les deux grands débats opposant les candidat·es aux législatives avant le premier tour étaient 100 % masculins. Il est crucial que Marine Tondelier, qui connaît de près la réalité de l’extrême droite, puisse confronter Jordan Bardella, y compris sur son projet pour les femmes.

📸 Sarah Meyssonnier / Reuters
Sameer Al Doumy / AFP

La candidate RN qui pose avec la casquette de l'armée nazie débranchée

 

Une photo circulant sur les réseaux sociaux et que Libé a pu authentifier montre la candidate RN dans la 1re circonscription du Calvados, Ludivine Daoudi, poser avec une casquette militaire nazie. Une source évoque également les «multiples provocations racistes» de celle qui a obtenu 19,95 % des voix au premier tour des législatives et est qualifiée pour le second tour. Elle s’est retirée ce matin.
Une source qui connaît personnellement Ludivine Daoudi glisse à Libération que la photo en question date d’il y a «six ou sept ans» : «On se côtoyait dans le cadre de soirées de musiques électro organisées par l’association caennaise Arbrazik, explique-t-elle. Elle avait été exclue de l’une d’elles, à cause de multiples provocations racistes.» Ludivine Daoudi aurait pris cette photo pour provoquer les organisateurs suite à son exclusion et l’a posté sur Facebook, explique notre source.

👉 Toutes les infos sur Liberation.fr
✍️ Maxime Macé et Pierre Plottu

la nouvelle star marine Tondelier rend fier les verts

 

La nouvelle star Marine Tondelier rend fiers les verts. Tour à tour percutante, émouvante et déterminée, @marinetondelier se révèle au grand public à l’occasion des ces législatives anticipées. Au sein d’EE-LV, on savoure un peu après des européennes éprouvantes.
Le grand public a fini par découvrir cette écolo. L’intéressée fait tout pour, usant du fond mais aussi de la forme. Cette veste verte qu’elle porte depuis des semaines , en passe de devenir l’un des symboles de cette campagne, en est un bon exemple. La notoriété s’accroît. Dans le reste de la gauche, on observe et on finit, parfois, par se méfier de cette aura grandissante. Ce qui était impensable après une campagne des européennes chaotique et qui a vu le camp écolo échapper de peu au désastre. Mais la dissolution est passée par là.

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📸 Sameer Al-Doumy /AFP
✍️ Sylvain Chazot et Chez Pol

Libération du mercredi 3 juillet 2024

 

Marine Tondelier : «On doit se montrer prêts à gouverner»
C'est la une de Libé ce mercredi
Dans un entretien à Libération, la secrétaire nationale des Ecologistes martèle qu’il faut tout faire pour éviter l’arrivée du RN à Matignon. Et envisage une vaste coalition autour de la gauche après le 7 juillet

📷 Denis Allard

lundi 1 juillet 2024

Biniam Girmay au sprint à Turin Richard Carapaz nouveau maillot jaune

 

Surprise à l'arrivée de la troisième étape : l'Érythréen Biniam Girmay s'impose au sprint, à Turin, devant Fernando Gaviria et Arnaud De Lie ! La préparation a été marquée par une chute dans les derniers kilomètres, qui a concerné notamment Jasper Philipsen.
Richard Carapaz s'est mêlé à la lutte des sprinteurs pour prendre le maillot jaune, au cumul des places, à Tadej Pogacar.

📷 Bernard Papon / L'Équipe

L' OMS tire "le signal d'alarme" sur une activité insuffisante dans le monde

 

Une nouvelle fois, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tire le « signal d’alarme ». Près d’un tiers des adultes dans le monde, 31,3 %, avaient une activité physique insuffisante en 2022. Un chiffre en hausse de 5 % par rapport à 2010, selon un travail mené par des chercheurs de l’OMS et des collègues universitaires, publié dans la revue The Lancet Global Health, mercredi 26 juin. Celui-ci a pris en compte 507 études menées dans 163 pays. « Le monde ne va pas dans la bonne direction », a lancé Rüdiger Krech, directeur de la promotion de la santé à l’OMS, lors d’une conférence de presse la veille. Si la tendance actuelle se poursuit, les niveaux d’inactivité devraient atteindre 35 % d’ici à 2030, s’inquiète l’organisation.
Ainsi, ce sont environ 1,8 milliard de personnes qui ne pratiquent pas une activité physique à la hauteur des recommandations pour la santé, soit au moins cent cinquante minutes d’activité physique modérée par semaine (marche, natation, vélo…) ou soixante-quinze minutes d’activité intense (course à pied, sports collectifs…), ou une combinaison des deux. « L’inactivité physique est une menace silencieuse pour la santé mondiale », a poursuivi Rüdiger Krech. Cette tendance est « à l’opposé des espérances » puisque l’objectif de l’OMS était de réduire de 15 % l’inactivité physique à l’horizon 2030, a-t-il encore regretté.
L’inactivité expose à des risques accrus de maladies cardio-vasculaires, de diabète de type 2, de certains cancers, comme ceux du sein et du côlon, mais aussi de troubles mentaux, a rappelé M. Krech. Près de 500 millions de personnes pourraient développer des pathologies attribuables à l’inactivité physique, entre 2020 et 2030, ce qui coûterait 27 milliards de dollars (25 milliards d’euros) par an, a souligné Leanne Riley, médecin du département des maladies non transmissibles de l’OMS.

#Lemonde

Photo 2 : RADIUS IMAGES / PHOTONONSTOP

Les soldats Ukrainiens dans l'enfer des prisons russes

 

Soignés dans un centre hospitalier discret, à l’écart des villes, ils reprennent peu à peu goût à la vie. Ces hommes ont été libérés lors de l’échange de 75 prisonniers de guerre organisé par Kiev et Moscou le 31 mai – un autre échange de 90 soldats a eu lieu le 25 juin. Ils ont connu deux fois l’horreur : la première sur le front, avec des combats, parfois une blessure, puis une défaite et une capture ; la seconde dans les prisons russes.
Ainsi que l’a rappelé la Mission de surveillance des droits de l’homme en Ukraine (HRMMU) de l’ONU, à l’occasion de la Journée internationale de soutien aux victimes de torture, le 26 juin, être captif en Russie équivaut à une véritable descente aux enfers. « Chaque prisonnier interrogé a rendu compte de cas de torture, de coups brutaux, de positions de stress prolongées, de décharges électriques sur les parties génitales et d’attaques de chiens », écrit le HRMMU, qui a rencontré environ 600 des 3 300 prisonniers de guerre ukrainiens échangés depuis l’invasion russe de 2022. L’ONU dénonce aussi « la faim constante » et « l’absence de soins médicaux appropriés ».
Le service de renseignement militaire ukrainien, le HUR, a autorisé Le Monde à rencontrer d’anciens prisonniers souhaitant évoquer leur détention en Russie. La seule condition posée est de ne révéler ni le lieu de la rencontre, pour éviter qu’il ne devienne une cible, ni le nom des centres de détention russes, afin que ceux qui sont encore détenus ne subissent pas de représailles suite aux témoignages de leurs camarades. Ceux qui acceptent la rencontre parlent librement, hors de la présence d’officiers ou de médecins.

Photo : @rafaelyaghobzadeh #pourlemonde

L'extrême droite aux portes du pouvoir

 

L’extrême droite est aux portes du pouvoir. Nourrie par la défiance politique, le rejet de l’immigration, la montée des préoccupations sécuritaires, la vague n’est pas propre à la France, mais pour le pays, qui se croyait mieux protégé que d’autres démocraties par sa tradition républicaine, ses institutions, son scrutin majoritaire à deux tours, le choc est immense. Elue dans son fief d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), avec 58 % des suffrages exprimés, Marine Le Pen apparaît comme la grande gagnante du premier tour des élections législatives, dimanche 30 juin. Hors ses alliés ciottistes, son parti, le Rassemblement national (RN), a recueilli 29,3 % des suffrages exprimés, soit 9,4 millions de voix, 1,3 million de plus qu’au premier tour de la présidentielle de 2022, un niveau historique qui ne peut en aucun cas être imputé à l’inconscience de ceux qu’on nomme les « pêcheurs à la ligne » : loin de bouder les urnes, les électeurs se sont, cette fois, déplacés en nombre. Le haut niveau de la participation, supérieur de 20 points à celui d’il y a deux ans, montre que tous les camps se sont mobilisés, dans la foulée d’une dissolution qui restera comme l’un des actes les plus irresponsables qu’ait pu engager un président de la République dans l’exercice de ses pouvoirs.


Photo : Marine Le Pen (RN), au soir de sa victoire au premier tour des élections législatives, à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), le 30 juin 2024. @aimeethirion #pourlemonde

La disparition d'Ismaïl Kadaré

 

C’est son premier roman, Le Général de l’armée morte – paru en 1963 en Albanie et sept ans plus tard en France chez Albin Michel – qui lui avait apporté la renommée, faisant de lui, instantanément, l’un des rares écrivains albanais connus internationalement. Traduit dans plus de 45 langues et lauréat des plus grands prix littéraires (Man Booker, Prince des Asturies, Jerusalem Prize), l’écrivain Ismaïl Kadaré est mort à Tirana, lundi 1er juillet, à l’âge de 88 ans.
Il est né le 28 janvier 1936 à Gjirokastër, une ville située à 200 kilomètres de Tirana, dans le sud montagneux de l’Albanie. Inscrite au patrimoine de l’Unesco – elle était connue sous l’empire byzantin sous le nom d’Argyropolis, la « ville d’argent » – cette cité historique joue un rôle important dans son œuvre. Kadaré la décrit notamment dans Chronique de la ville de pierre (Hachette, 1973) ou encore dans son magnifique récit autobiographique La Poupée (Fayard, 2015). Dans sa vie comme dans ses récits, Kadaré revenait toujours à Gjirokastër, « la ville la plus penchée d’Europe », la seule où l’on pouvait « accrocher son chapeau à la pointe d’un minaret ».


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