jeudi 4 juillet 2024

Que sait-on de la prise d'otage commise dans les années 90 par une candidate du RN en Mayenne ?

 

Lundi 1er juillet, le compte X de la Garde antifasciste 53, un collectif de lutte contre l’extrême droite en Mayenne, publie une coupure de journal dont l’article raconte qu’une certaine Mme Jaccoud a effectué une prise d’otage à la mairie d’Ernée, dans le département. Selon la Garde antifasciste 53, il s’agit de la candidate du Rassemblement national Annie-Claire Jaccoud-Bell (dite Annie Bell), qui s’est qualifiée pour le second tour dans la 3e circonscription de Mayenne.
Dans le détail, l’article raconte que le couple Jaccoud s’est rendu dans l’hôtel de ville d’Ernée, où l’un et l’autre étaient déjà connus, venant régulièrement évoquer leurs problèmes financiers. La femme est reçue par un employé de mairie dans un bureau, tandis que son mari reste dans le couloir. A l’intérieur, elle dégaine une carabine, qu’elle avait dissimulée sous son manteau. Voyant le canon, l’employé tente de la maîtriser. Un tir part et s’encastre dans une fenêtre, heureusement sans faire de victime. Le secrétaire de mairie est alors pris en otage par Mme Jaccoud. Le sous-préfet, le procureur et un lieutenant-colonel sont avertis. L’avocat de Mme Jaccoud est appelé en renfort. Dix minutes après l’arrivée de son conseil, Mme Jaccoud se rend. Le couple est arrêté.
A aucun moment, l’article ne mentionne les prénoms des deux époux. On sait uniquement qu’ils se sont installés à Ernée, où «ils avaient créé, boulevard du Collège, une petite entreprise, “L’Ernéenne de maroquinerie” […] qui avait fait faillite en 1993». Sur le site Société.com, on retrouve des traces d’activités dans le domaine de la maroquinerie dans la ville d’Ernée, au nom de Charles Jaccoud et de son épouse Annie-Claire Jaccoud, qui a Bell pour nom de jeune fille.
Mardi soir, le journal Ouest-France a indiqué qu’il s’agissait d’un extrait de son journal en date du 6 janvier 1995. Les faits se sont donc déroulés la veille, le 5 janvier 1995.
Il note également qu’à l’issue de ce procès, «Annie-Claire Bell a été condamnée “à dix mois de prison ferme assortis de vingt-six mois de sursis”.»

👉 Le décryptage de Jacques Pezet est à lire dans l'appli Libé

📷 Ouest-France / MAXPPP

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