jeudi 4 juillet 2024

L'audiovisuel publique affaibli par la suppression de la redevance désormais visé par la menace de privatisation du RN

 

Depuis la dissolution du 9 juin, les salariés de sept antennes de radio publiques (France Inter, Franceinfo, France Bleu, France Culture, France Musique, FIP, Mouv’) et de six chaînes de télévision (France 2, France 3, France 4, Culturebox, France 5, FranceTVinfo) savent que des heures sombres les attendent si l’extrême droite accède au pouvoir le 7 juillet.
La privatisation de France Télévisions et de Radio France (France Médias Monde et Arte seraient épargnées, tandis que l’Institut national de l’audiovisuel rejoindrait les Archives nationales) figurait déjà dans le programme de Marine Le Pen pour la présidentielle de 2022. A l’époque, la candidate du Rassemblement national (RN) promettait de « privatiser l’audiovisuel public pour supprimer 138 euros de redevance », la somme alors réglée chaque année par les foyers français détenteurs d’un téléviseur – les plus modestes en étant exemptés. Emmanuel Macron avait lui aussi fait de cette suppression une promesse de campagne.
Elle fut tenue dès le 23 juillet suivant, lorsque le texte actant sa disparition fut adopté en première lecture à l’Assemblée nationale. Quoique bref, le débat fut vif, et les 170 votes favorables (contre 57, sur 577 députés) furent acquis lorsque les groupes Renaissance, MoDem, Horizons et Les Républicains eurent mis en place un autre système de financement indépendant du budget de l’Etat, hélas provisoire : l’affectation d’une fraction de la TVA.


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Photo : ANTONIN UTZ / AFP

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