A la fin du mois d’avril, José Miguel, un retraité de Montevideo – la capitale de l’Uruguay –, s’est préparé un café avec l’eau du robinet. Il l’a repoussé dès la première gorgée : imbuvable. « J’ai couru acheter de l’eau minérale, puis un filtre valant 350 dollars [320 euros]. C’est un investissement », rapporte cet habitant « en colère » contre le gouvernement. Il n’est pas le seul à se détourner depuis des semaines de l’eau courante, tandis que le pays traverse cette année la crise hydrique la plus grave de son histoire.
« Entre 2020 et 2022, on a enregistré le même niveau de précipitations que celui de deux années normales, soit 2 450 millimètres dans Montevideo et sa région en trois ans », relève Raul Viñas, météorologue et membre de l’ONG environnementale Movimiento por un Uruguay Sustentable (« mouvement pour un Uruguay durable » – Movus). Il s’agit de la sécheresse la plus sévère vécue par le pays, sous l’effet combiné de l’épisode naturel La Niña – se traduisant dans cette région du monde par un déficit de précipitations – et du dérèglement climatique. Faute de pluie, les sources approvisionnant Montevideo et sa région, un territoire qui abrite environ 60 % de la population de ce pays de 3,4 millions d’habitants, atteignent un niveau historiquement bas.
Pour ne pas être confronté à des robinets à sec, l’OSE (Obras Sanitarias del Estado, la société publique de distribution d’eau) a trouvé cette solution en avril : mélanger le peu de réserve restante à de l’eau provenant de l’estuaire, le Rio de La Plata, salée en raison de la proximité de l’océan Atlantique.
Photo : Lors d’une manifestation pour la défense de l’eau, à Montevideo, le 31 mai 2023. EITAN ABRAMOVICH / AFP
« Entre 2020 et 2022, on a enregistré le même niveau de précipitations que celui de deux années normales, soit 2 450 millimètres dans Montevideo et sa région en trois ans », relève Raul Viñas, météorologue et membre de l’ONG environnementale Movimiento por un Uruguay Sustentable (« mouvement pour un Uruguay durable » – Movus). Il s’agit de la sécheresse la plus sévère vécue par le pays, sous l’effet combiné de l’épisode naturel La Niña – se traduisant dans cette région du monde par un déficit de précipitations – et du dérèglement climatique. Faute de pluie, les sources approvisionnant Montevideo et sa région, un territoire qui abrite environ 60 % de la population de ce pays de 3,4 millions d’habitants, atteignent un niveau historiquement bas.
Pour ne pas être confronté à des robinets à sec, l’OSE (Obras Sanitarias del Estado, la société publique de distribution d’eau) a trouvé cette solution en avril : mélanger le peu de réserve restante à de l’eau provenant de l’estuaire, le Rio de La Plata, salée en raison de la proximité de l’océan Atlantique.
Photo : Lors d’une manifestation pour la défense de l’eau, à Montevideo, le 31 mai 2023. EITAN ABRAMOVICH / AFP
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci pour votre passage