mercredi 23 août 2023

Dans la forêt de Shakahola les découvertes macabres se poursuivent

 

Il prédisait la fin du monde pour le mois de juin. Le sien s’est écroulé fin avril, lors de son arrestation par la police kényane après la découverte d’une centaine de corps en décomposition dans la forêt de Shakahola, près de Malindi, une station balnéaire de l’océan Indien. L’Apocalypse ne s’est jamais produite. Et le désormais tristement célèbre pasteur Paul Mackenzie croupit en prison, à Mombasa, où il est toujours détenu à ce jour en attendant son procès.

Après une première comparution du gourou et trois mois de recherches dans les 300 hectares de terrain qui servaient de quartier général à sa secte évangélique, le « massacre de Shakahola » ne cesse de prendre de l’ampleur. Pendant des semaines, les équipes de secouristes ont exhumé de nouvelles tombes dans les sous-bois sablonneux. Au total, 425 corps ont été retrouvés et 95 personnes secourues. « C’est le plus grand acte de barbarie en temps de paix au Kenya depuis la décolonisation », assure le directeur d’Amnesty International au Kenya, Irungu Houghton.

Toutes les victimes étaient des fidèles de Paul Mackenzie qui se sont laissés mourir de faim, à petit feu, à partir de janvier, date à laquelle le pasteur leur a ordonné de débuter un jeûne extrême pour « rencontrer Jésus ». D’après la Croix-Rouge, environ 600 personnes sont encore introuvables. Mais plus de trois mois après les faits, l’enquête patine. Pis, l’activité de la secte pourrait même continuer à l’abri des regards.

Photo : Début d’exhumation des corps enterrés dans la gigantesque forêt de Shakahola, près de Malindi, station balnéaire sur l’océan Indien, au Kenya, le 25 avril 2023. 
YASUYOSHI CHIBA / AFP


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