Elsa Lunghini

 

«J’avais 13 ans, aucune confiance en moi, un bagage culturel pas très grand, et les journalistes me demandaient d’avoir un avis sur tout»

Comme Libé, Elsa Lunghini est née en 1973. 

Le portrait du jour lui est consacré : après des débuts d’enfant star et une suite de carrière discrète, la sauvage chanteuse et comédienne s’illustre dans «Ici tout commence», sur TF1.
Peu à peu, sa voix basse s’affirme – le rosé aide sûrement. Pour qui vote-t-elle ? La France insoumise, répond-elle du tac au tac. «Profondément de gauche», elle rejoint les Enfoirés, où elle a un «coup de foudre» en 1999 pour le champion du monde de foot Bixente Lizarazu, son compagnon pendant sept ans. Certes, elle a lâché sa psychanalyse pour vivre à l’étranger avec lui mais elle n’a «jamais voulu être dépendante d’un homme». Féministe, elle ne comprend pas le «déni total en France» autour des violences sexuelles, ni qu’on veuille séparer l’homme de l’artiste ou qu’un Polanski réalise encore des films. Sa carrière, elle l’a passée à fermer leur clapet à des hommes «très connus, bien sous tous rapports, qui se permettaient des choses inacceptables».
@elsalunghiniofficiel n’a pas l’impression d’avoir 50 ans. Certes, elle se passerait volontiers de la peau qui se distend, mais elle s’«aime plus qu’à 20 ans». «Vieillir, c’est stagner», poétise celle qui, sur son temps libre, sillonne l’Europe dans un camion aménagé aux côtés d’Aurélien, décorateur rencontré sur un tournage, devenu son mari il y a dix ans. Ensemble, ils jouent de la musique, photographient, retapent leur belle maison perdue en Dordogne. Elle ne compte pas s’éterniser dans Ici tout commence, mais elle a son personnage chevillé au corps. «Clotilde travaille avec son père depuis qu’elle est enfant, elle a dû se créer une carapace, mais elle a une grande sensibilité.» Un écho à sa propre vie donc ? Silence. Elle n’avait jamais fait le lien. Une lueur transperce ses yeux bleu nuit. Elle rit.

👉 Lire son portrait en entier sur le site Liberation.fr

📸 @yohannelamoulere