Il ne terminera pas sa série des Tronche, dont le premier tome, Rosépine, a été publié au printemps dernier chez La Volte. L’écrivain de science-fiction Philippe Curval s’est éteint ce samedi 5 août à Paris à l’âge de 93 ans. Il laisse derrière lui une œuvre copieuse, dont Cette chère humanité, paru en 1976, constitue le titre le plus célèbre.Celui qui était connu à l’état civil sous le nom de Philippe Tronche est né en 1929 à Paris. Sous l’influence d’un père collectionneur d’art, il s’intéresse très tôt à des créateurs tels que Max Ernst et Joan Miro et à la littérature spéculative. Au début des années 1950, il rejoint ainsi l’équipe de la toute première librairie de science-fiction, la Balance, dirigée par Valérie Schmidt au cœur de Saint-Germain-des-Prés.
Aux côtés de figures telles que Boris Vian, Raymond Queneau, Jacques Bergier ou Michel Butor, Philippe Curval participe notamment à la création de l’exposition pionnière Présence du futur, à l’automne 1953, acte fondateur de la science-fiction moderne en France. On lui doit la présence de «Gustave», un robot géant de 2,50 m dégotté chez un ferrailleur de Vanves, exposé parmi des collages de l’écrivain Jacques Sternberg ou une peinture de Queneau.
Photo : Portrait de Philippe Tronche, dit Philippe Curval, à Paris en 2016
📷 Leo-Paul Ridet / Hans Lucas pour Libération
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