dimanche 13 août 2023

«On veut sauver des vies, pas ramener des morts.»


Régis Holy, le patron du Notre-Dame-du-Risban, le canot des Sauveteurs en mer de Calais, ne mâche pas ses mots. Lui et son équipage ont sorti de l’eau cinq des six exilés décédés dans le naufrage qui a eu lieu dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 août, au large de Sangatte (Pas-de-Calais). Des hommes jeunes, entre 25 et 30 ans, dit-il, de nationalité afghane selon les services du procureur de la République de Boulogne-sur-Mer.
Aucun ne portait de gilet de sauvetage, impossible de les discerner dans l’obscurité : c’est grâce à l’appui aérien dispensé par la marine nationale, un hélicoptère et un Falcon, qui voient distinctement les corps d’en haut, que les sauveteurs ont réussi à travailler. Quant à l’embarcation, Régis Holy lâche, moue dégoûtée : «Elle était crevée.» Il insiste sur la difficulté de la mission : «On ne peut pas s’habituer. Remonter un corps, c’est difficile, il est lourd, les vêtements sont mouillés. On les attrape, ils se déchirent. Un, deux… cinq, cela devient de plus en plus dur. Heureusement, on a un bon suivi psychologique.»

👉 L'intégralité du reportage de Stéphanie Maurice est à lire dans l'appli Libé

📷 Handout / @afpphoto


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