jeudi 7 novembre 2024

Des pots de fleurs pour éloigner les dealeurs

 

C’était une chanson de Laurent Voulzy sortie en 1992 : Le Pouvoir des fleurs. Depuis quatre ans, c’est ce qui redonne à Jean-Jacques, 67 ans, ainsi qu’à ses voisins, un peu de quiétude. Dans le dédale d’artères du Vieux-Nice (Alpes-Maritimes), la rue de l’Ancien Sénat est bordée de lauriers, d’oliviers, de lierre, chèvrefeuille et autres fittonias. 141 jardinières au total ont été disposées au sol et encore quarante autres sur les fenêtres d’une même façade. «C’est la rue la plus photographiée de Nice ! La plus “instagrammable”», lance un riverain. Mais ce n’est pas là la première vertu de cette végétalisation effrénée. Il s’agit d’abord d’empêcher toute une faune d’individus de squatter le secteur, de s’adonner au trafic de drogue et de s’aviner jusqu’à la lie.
«Ça gueulait sans arrêt, parfois dès 3h de l’après-midi et jusqu’à 5h du matin. Les odeurs de cannabis étaient insupportables. Le climat était oppressant. C'était devenu invivable», se souvient Jean-Jacques, qui vit depuis 25 ans au deuxième étage d’un immeuble on ne peut plus niçois, à la façade ocre et aux volets verts (voir photo ci-dessous). Sur son téléphone, il a conservé des dizaines de clichés et vidéos de cette époque pénible. On y voit de jeunes hommes en survêtement en train de rouler des joints de cannabis, de crier et de boire, agglutinés dans la ruelle. Un autre essaie même carrément d’escalader une façade pour rentrer dans un appartement. «C’était ça tous les jours», assure le sexagénaire. #LeFigaro 

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