«C’est un redémarrage, mais la prochaine fois, on sera bien plus nombreux»
Ce n’est pas un blocage, ni une démonstration de force. L’enjeu, pour nous, c’est de reprendre pied.» Au milieu des tracteurs arrêtés sur la Nationale 118 dans les Yvelines, le vice-président de la FNSEA, Damien Greffin, explique aux médias le cadre de l’action en cours ce dimanche 17 novembre.Une cinquantaine de véhicules – dont plusieurs tracteurs, mais pas que –, et une centaine d’agriculteurs adhérents aux syndicats de l’alliance majoritaire FNSEA et Jeunes Agriculteurs, bloquent la route vers Paris. Une voie est maintenue à droite pour permettre aux automobilistes de sortir, mais clairement, la circulation va être compliquée dans le coin jusqu’au lendemain midi.
Les agriculteurs ont prévu de passer la nuit ici. Brasero, groupe électrogène, lumières, sono, bière, on s’installe.
L’opération se veut le lancement médiatique de la nouvelle mobilisation lancée par les deux syndicats. L’idée est de dénoncer «l’Europe passoire», qui laisse entrer «n’importe quoi».
En ligne de mire, l’accord de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur, le marché d’Amérique du Sud. Le lieu de la manifestation est symbolique. On est au pied des pistes de la base aérienne de Vélizy-Villacoublay. C’est de là que le président Emmanuel Macron s’est envolé samedi pour l’Argentine, avant de se rendre au sommet du G20 prévu lundi et mardi au Brésil. Un sommet durant lequel, paraît-il, l’accord décrié pourrait être finalisé. «Macron, si tu vas à Rio, n’oublie pas tes péquenots», est le mot d’ordre du rassemblement.
✍️ Olivier Monod
📷 @stephanelagoutte / @agence_myop
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci pour votre passage