Pour Bernadette Després, des obsèques trente-quatre ans après la répétition générale
Dans le Libé des auteur·es jeunesse, Emmanuel Bourdier raconte l'«enterrement préparatoire» qu'avait organisé la dessinatrice avec son mari en 1990.
Extrait :
C’est un fait, la dessinatrice de Tom-Tom, de Nana et de toute la clique Dubouchon, a quitté le restaurant «A la bonne fourchette» la semaine dernière. Elle n’a laissé aucune ardoise mais pas mal de cœurs gros. Ce n’était pourtant pas son style les cœurs gros. Elle, elle faisait plutôt dans le palpitant sautillant, dans l’allégresse ventriculaire. L’allégresse lui allait d’ailleurs bien au teint : elle avait souvent les joues rouges. Ses derniers mots ? «Au revoir aux gens sympas.»
Quand on est morte, on a le droit à un enterrement. Pour Bernadette, c’est ce mercredi 27 novembre à 14h30 à l’église du petit village de Givraines (Loiret) puis, juste à côté, au cimetière de Yèvre-le-Châtel. Il risque d’y avoir pas mal de monde. On risque même de faire salle comble. Mais Bernadette, je crois, n’aura pas le trac vu qu’elle s’est un peu entraînée il y a trente-quatre ans. Une sorte de répétition générale dans la joie et la bonne humeur. C’était au même endroit et elle avait appelé ça son «enterrement préparatoire». Contrairement à notre mercredi pluvieux, ce jour-là, elle n’était pas seule à être enterrée. A ses côtés, il y avait son complice de toujours, son artiste de mari, Denis Charignon. Pour leur première inhumation, ils avaient vu les choses en grand. Lui s’était déguisé en cardinal, elle en ange. On leur avait joué un requiem et ils avaient filé illico admirer leur sépulture toute neuve. Il faut dire que leur tombe est extraordinaire : il y trône une immense sculpture représentant deux amoureux dissimulés sous des voiles. L’un est assis sur le rebord du marbre, au chevet de l’autre qui se relève pour lui donner la main.
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✏ @thomas.baas
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
jeudi 28 novembre 2024
Des obsèques trente-quatre ans après la répétition générale
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La une de Libération du vendredi 29 novembre 2024
Macron à Notre-Dame : seul en cène. C'est la une de @Libe ce vendredi Lire : http:// journal.liberation.fr
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