jeudi 3 août 2023

Quentin Dupieux + Raphaël Quenard = Yannick

 

Quentin Dupieux tourne désormais au rythme de deux films par an. 
Il a déjà un autre opus prêt – DAAAAAALI ! – qui sera révélé à Venise. 
Raphaël Quenard est subitement passé des marges aux têtes d’affiche – c’est inattendu, ça semblait pourtant inévitable. Rien d’étonnant donc, dans le fond, à ce que le premier écrive un film pour le second, le tourne vite et le sorte en plein été. 
Extrait de l'interview dans Libé ce mercredi :

Yannick a débarqué sans prévenir, alors que personne n’était au courant du projet.
Dupieux : Il s’est fait comme ça, très vite, très spontanément, donc j’ai insisté pour qu’il sorte de la même façon. J’avais envie de renouer avec ce qui m’a constitué, mes premières expériences derrière la caméra, un esprit pirate. Ça n’a pas été fait à l’arrache pour autant. Le tournage n’a duré que six jours, mais il y a eu énormément de travail de préparation en amont. (...) Sur Yannick, la différence c’est que les idées sont toutes projetées sur un personnage et pas sur des éléments de décor ou des monstres, des situations incongrues. Pour la première fois, je me suis mis à poil.

Comment vous définiriez-vous l’un l’autre ?

Quenard : «Son goût de l’absurde, sa loufoquerie, son côté déjanté…» Non, je rigole. Quentin, déjà, il a un ADN, une singularité artistique qui frappe immédiatement le spectateur au visage. Un sens du dialogue rare. On ne lit pas souvent des textes aussi finement écrits, avec des musiques aussi justes… Il construit une œuvre unique et, pour moi, c’est ce qu’un artiste peut faire de mieux : devenir reconnaissable entre mille, comme une planète.
Dupieux : Raphaël a une faculté à être authentique immédiatement. Réel et dans le réel. Dans Fumer fait tousser, il a cette scène avec Blanche Gardin qui broie son neveu dans une machine. Normalement, tout le monde est en panique, on appelle les pompiers… 
Raphaël a réussi à jouer ce détachement du mec qui ne veut pas trop s’en mêler. Il arrive à ôter le côté factice du cinéma. Et ça, pour moi qui ai surtout fait des trucs détachés du réel, ça m’inspire.

Interview complète à lire dans l'app Libération

📷 @audoin_desforges



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