Ce devait être une soirée à faire sauter les bouchons de champagne, mais le Rassemblement national (RN) a dû se contenter d’un mousseux éventé. Quand 20 heures ont sonné, dimanche 7 juillet, au Pavillon Chesnaie du Roy, loué pour l’occasion dans le bois de Vincennes, il y eut un grand silence dans les rangs.
Les caciques du parti, au fait de la déconfiture, s’étaient murés dans un espace à l’étage. Restaient des militants endimanchés, figés devant le grand écran, leur détresse saisie par des caméras qui pensaient venir filmer des cris de joie. Des murmures : « Putain, on est troisièmes… » ; « C’est du foutage de gueule, ils ont triché » ; une dame, qui a enduré d’autres défaites, connaît trop bien les coupables, qui sont toujours les mêmes : « Les Français sont des cons ! Peuple d’abrutis ! » Plus tard sur France 2, le député (RN) de l’Yonne Julien Odoul – réélu – devait dire son amertume avec d’autres mots : « Ils vont payer le prix de cette soumission. Ils vont payer le prix de ce non-choix. »
L’extrême droite n’a pas obtenu la majorité absolue à l’Assemblée nationale, à laquelle elle feignait de croire. Elle n’a pas davantage obtenu de majorité relative, qu’elle pensait mériter.
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Photo : Des partisans du Rassemblement national réagissent aux résultats du second tour des législatives, à la soirée électorale du parti, à Paris, dimanche 7 juillet 2024. @cyrilbitton / Divergence #pourlemonde
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