Le compositeur américain Burt Bacharach s’est éteint ce mardi à l’âge canonique de 94 ans et il laisse une œuvre aussi difficile à qualifier que son impact fut grand, Paul McCartney ou Brian Wilson des Beach Boys surveillant chaque sortie du coin de l’œil durant un âge d’or que l’on peut situer entre le «Please Stay» des Drifters, produit par Jerry Leiber et Mike Stoller en mai 1961, et «The Balance of Nature» de Dionne Warwick en 1972.
Formidable prédateur, le natif de Kansas City a su dans ce court laps de temps s’accommoder de tout et du contraire de tout pour bâtir une œuvre reconnaissable entre toutes.
La virilité à en faire craquer les coutures du pantalon de Tom Jones («Promise Her Anything», une bombe), le style allusif et un peu douloureux de Dusty Springfield, la soul grandiloquente de Jerry Butler ou la candeur maladroite de Gene Pitney : c’est toujours sa musique. Sa propre vision. A première vue aussi scintillante qu’un soleil estival de fin de matinée sur la surface d’un lac de montagne. L’art de Bacharach a toujours tenu dans un équilibre paradoxal et inédit entre grandiloquence hollywoodienne – il a composé pour de nombreux blockbusters, James Bond compris – et une délicatesse intimiste pouvant en remontrer aux plus grands compositeurs country, le tout emballé dans des arrangements aussi frais que la rosée du matin.
👉 L'article complet de Grégory Schneider est à lire dans l'appli Libé
📷 Popperfoto / Popperfoto via @gettyimages
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