@veroniquesansonofficiel n’appartient pas pour autant au passé.
Du moins si l’on se fie à une énième tournée Paris et province qui fait salles combles en ce début d’année, avec un public transgénérationnel en quête d’une énième rasade de «Vancouver» ou «Besoin de personne», entre autres jalons d’une variété ne rechignant pas à s’assumer comme telle. Car oui, un demi-siècle avant l’épigone à succès Juliette Armanet, ou Christine and the Queens, qui l’ont remise au goût du jour, la France a bien eu, dès la fin des années 60, une «auteure, compositrice interprète jouant du piano et chantant avec un vibrato qui ne laisse personne indifférent». Début de l’«épanouissement» d’une «fille atrocement timide» appelée à être à tu et à toi avec le gotha international, «moments merveilleux» et trous d’air compris.
La dorénavant septuagénaire se raconte sans tralala. A la fois un peu larguée, très franche du collier (de perles, à son cou) et capable d’autodérision, aucune envie de mégoter ne transparaît chez elle quand il s’agit d’avouer fumer un paquet de blondes par jour (consommation en hausse), avoir du mal à avaler quoi que ce soit, suite à ses derniers pépins de santé («moi qui aime cuisiner comme une dingue»), ou lutter vainement contre l’insomnie.
Tout comme elle aborde, sans qu’on ait cherché à l’entraîner sur ce terrain accidenté, ses notoires travers d’antan, concernant la drogue («on a beaucoup exagéré à ce sujet, car la coke me fait mal au nez»), ou l’alcool («là, oui, même si ma dépendance n’a pris un tour critique que sur le tard, vers la fin des années 90»). Ou canarde sans préavis, au gré des confidences, se souvenant à ses débuts des premières parties d’un Claude François «odieux» ; conchiant cet «imbécile d’Hanouna» coupable à ses yeux (très vifs) d’«abêtir» les masses ; accusant la maire de Paris, Anne Hidalgo, d’«enlaidir la ville» et de freiner à tout prix la circulation automobile.
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