Alors que les troupes de Moscou et de Kiev s’affrontent depuis un an en Ukraine, à coups de milliers d’obus tirés chaque jour et de combats menés parfois jusqu’au corps-à-corps dans les tranchées du Donbass, la soutenabilité de leurs pertes reste l’une des principales inconnues de la guerre. « Le nombre exact des victimes du conflit en Ukraine, des deux côtés, est extrêmement difficile à évaluer mais je pense que, quand nous les connaîtrons, nous serons estomaqués », a indiqué le général Vincent Breton, directeur du Centre interarmées de concepts, de doctrines et d’expérimentations (CICDE) de l’armée française, lors d’une audition à l’Assemblée nationale le 30 novembre.
Si aucun chiffre officiel n’est plus donné depuis des mois par les belligérants, autant pour soutenir le moral de leurs populations que pour ne pas renseigner l’ennemi, différentes sources estiment aujourd’hui à plusieurs centaines de milliers le nombre de militaires tués, blessés ou faits prisonniers dans les deux camps. Dans un communiqué publié le 17 février, le ministère de la défense britannique a ainsi affirmé que « les forces du ministère russe de la défense et des sous-traitants militaires privés [la milice Wagner] ont probablement enregistré entre 175 000 et 200 000 pertes depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, [dont] environ 40 000 à 60 000 tués ».
Photo : Vitali (à droite) vient se recueillir sur la tombe de son père Viacheslav Novikov, accompagné de son oncle. Le soldat est mort le 16 mars 2022, sur le front d’Izioum. Au cimetière Krasnopilske, à Dnipro, le 11 juin 2022.
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