Sur scène, dans la nuit fraîche de Philadelphie, la plus grande ville ô combien cruciale d’un Etat, la Pennsylvanie, qui l’est plus encore, Kamala Harris n’a pas prononcé une seule fois le nom de son rival républicain. Une manière peut-être de le reléguer déjà aux oubliettes de l’histoire où elle espère l’envoyer ce mardi 5 novembre.
Une manière, surtout, de clore sa propre campagne en offrant autre chose aux Américains qu’un vote «contre» Donald Trump – même si le rejet du milliardaire demeure un puissant facteur de mobilisation pour le camp démocrate.
«La dynamique est de notre côté», lance Kamala Harris à la foule massive, diverse et multigénérationnelle qui lui répond en scandant «We will win», «Nous allons gagner».
En choisissant Philadelphie, le berceau de la démocratie américaine, Kamala Harris veut en souligner tout à la fois la vigueur et la fragilité face aux coups de boutoir d’un rival qui se rêve en apprenti dictateur. Après 107 jours d’une campagne express, la plus courte de l’histoire politique américaine récente, conséquence du retrait estival de Joe Biden, sa vice-présidente se propose en égérie d’une «nouvelle génération» de leaders. Et promet «un futur de libertés, d’opportunités et de dignité pour tous les Américains».
✍️ Frédéric Autran, envoyé spécial à Philadelphie
📷 Matt Rourke / AP
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
mardi 5 novembre 2024
Kamala Harris clôt une campagne tournée vers un "futur" plus apaisé
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