Sur le groupe Facebook du collectif des victimes de Bétharram, institution privée catholique visée aujourd’hui par plus de 150 plaintes d’anciens élèves pour agressions physiques, sexuelles et viols sur mineurs, plusieurs victimes évoquent le frère Christian M. Son comportement d’abuseur présumé, ses gestes déplacés et ses agissements avec les élèves dans un bâtiment situé à l’entrée de Bétharram, un peu à l’écart du collège. Deux plaintes ont été déposées contre le religieux pour attouchements et viols, pour des faits qui remontent aux années 1980. Sur le compte d’un autre collectif, celui de l’établissement catholique de Notre-Dame du Sacré-Cœur situé à Dax (Landes) – dit Cendrillon – qui recense aujourd’hui une dizaine de témoignages d’anciens élèves, le même nom de famille, M., est apparu. Accolé à un prénom différent : Gérard. L’homme, selon ces déclarations, aurait sévi dans l’établissement alors qu’il y était surveillant laïc, du début des années 60 au milieu des années 70. Une décennie avant les plaintes concernant Bétharram, donc.
Le patronyme commun entre ces deux hommes, passés entre deux établissements mis en cause pour des violences physiques, psychologiques et sexuelles, a rapidement nourri la thèse d’un lien familial. Le collectif des anciens élèves de Notre-Dame de Bétharram a établi que les deux hommes, Christian et Gérard M., l’un religieux, l’autre laïc, étaient frères. Plusieurs articles de presse ont évoqué, à la suite, ce lien fraternel. CheckNews s’est penché en détail sur le parcours de ces deux agresseurs sexuels présumés, pour conclure que selon de nombreux éléments, ils sont en fait une seule et même personne.
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✍ Coppélia Piccolo
📸 Sarah Witt / Libération
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