mercredi 5 mars 2025

Boycott des produits américains "si on est des millions çà a du poids"

 

A la pause déjeuner, pour accompagner son sandwich, Jean-Claude Laurent opte désormais pour un jus de pomme. Depuis une quinzaine de jours, le vétérinaire de 65 ans, qui exerce près d’Orléans, a banni le Coca-Cola. Pareil pour le traditionnel McDo du dimanche soir. Pas pour des raisons diététiques, mais politiques : le créateur de l’association Vet4Ukraine a décidé de limiter sa consommation de produits et de services américains, pour «faire pression» sur Donald Trump. «L’élément déclencheur a été quand il a annoncé vouloir baisser l’aide à l’Ukraine», raconte celui qui s’est rendu à sept reprises dans le pays pour des missions de stérilisation et de vaccination de chats et chiens. L’altercation entre le président américain et Volodymyr Zelensky n’a fait que renforcer la détermination du médecin. Il espère qu’un vrai mouvement de boycott émerge en France à l’image de celui initié dans les pays nordiques ces dernières semaines. L’imposition de droits de douane par les Etats-Unis a aussi entraîné, mardi 4 mars, des mesures de rétorsion de la part de plusieurs provinces canadiennes, qui ont annoncé retirer l’alcool américain de leurs magasins d’Etat, tandis que les producteurs mexicains de tequila ont fait part de leur inquiétude.

Si le phénomène est difficile à quantifier, la page Facebook «Boycott USA : Achetez français !», créée la semaine dernière, a enregistré ces dernières heures des milliers d’adhésions, pour atteindre plus de 8 000 membres ce mercredi 5 mars. «Ici, on s’organise pour soutenir l’économie française et européenne en boycottant les produits US. Priorité au local, au made in France et à notre souveraineté économique», écrivait le 28 février l’administrateur de la page, Edouard Roussez, un agriculteur de 33 ans. Dans son viseur, d’abord les marques dont les patrons sont des soutiens assumés ou des membres de l’administration Trump, de Tesla à Airbnb.

Olivier, 52 ans, a rejoint le groupe mardi matin. L’ouvrier autoroutier de Seine-Maritime est décidé à changer ses habitudes de consommation. Il y voit un «acte de résistance».

👉 L'intégralité de l'article de Juliette Deborde est à lire dans l'appli Libé

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