vendredi 7 mars 2025

La lutte sans fin de la pionnière du MeToo japonais

 

Le 29 mai 2017, à Tokyo, Shiori Itō témoigne du viol qu’elle a subi. Qu’une victime s’exprime à visage découvert est un fait historique au Japon. Jeune stagiaire au bureau de l’agence Reuters à Tokyo à l’époque des faits, elle accuse le journaliste Noriyuki Yamaguchi, biographe officiel et intime de l’ancien premier ministre Shinzō Abe, de l’avoir droguée au cours d’un dîner professionnel, le 3 avril 2015, puis traînée inconsciente à son hôtel pour la violer. Il faut un mois à la jeune femme pour obtenir l’enregistrement de sa plainte. Un mandat d’arrêt est émis, mais un haut cadre de la police l’annule d’un simple coup de fil. L’arrestation n’aura pas lieu. Sa plainte est classée sans suite. Depuis, la journaliste est exilée au Royaume-Uni. Son documentaire “Black Box Diaries”, qui sortira en France le 12 mars, n’a pas trouvé de distributeur dans son pays où elle continue d’être attaquée. Retrouvez notre portrait en cliquant sur le lien linkin.bio de notre profil.

📷 @basilebrtrnd #PourMLeMagazineDuMonde
✏️ Lucas Bretonnier

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La lutte sans fin de la pionnière du MeToo japonais

  Le 29 mai 2017, à Tokyo, Shiori Itō témoigne du viol qu’elle a subi. Qu’une victime s’exprime à visage découvert est un fait historique au...