jeudi 6 mars 2025

Rencontre avec Guillaume Diop

 

Une pièce douillette où sont semés les bouquets de fleurs offerts la veille : @guillaumediop nous reçoit dans sa loge du palais Garnier.
Y trône la photo de sa nomination au prestigieux titre d’« étoile », le 11 mars 2023 à Séoul, envoyée par une admiratrice coréenne.
Deux ans plus tard, le jeune danseur de 25 ans en sourit encore de manière rayonnante.
Son « couronnement » fut une révolution culturelle dans l’histoire du Ballet de l’Opéra de Paris – de mère française et de père sénégalais, il en est la première étoile noire.
Et l’aboutissement, surtout, d’un travail acharné depuis son entrée dans le corps de ballet, en 2018.
Trois ans plus tard, Aurélie Dupont, alors directrice de la danse, le distribue comme remplaçant pour le rôle de Roméo dans le ballet de Rudolf Noureev (1938-1993), alors qu’il n’est encore que « quadrille », le premier niveau.
Il gravit ensuite les échelons de la maison en un temps record, promu « coryphée » en 2022 puis « sujet » en 2023, avant d’être nommé étoile la même année par José Martinez, arrivé à la tête de la compagnie, qui lui a offert un rôle en or (Albrecht dans Giselle) pour ce voyage en Corée du Sud.
Il n’était même pas encore « premier danseur »… Aujourd’hui, l’amplitude de ses sauts, sa passion pour la technique et sa très sensible expressivité font de lui une étoile qui promet de briller chaque jour davantage.
Les jambes emmitouflées dans un pantalon de laine bleue après la classe du matin où il est assidu, Guillaume Diop, détendu et bien calé dans son canapé, se confie.

Avec douceur et simplicité.

🖊 Emmanuelle Bouchez

📷 Photo @louisteran pour Télérama

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