A 57 ans, la Canado-Américaine coupe résolument les ponts avec l’image de sex-symbol qui l’a inscrite dans la pop culture des années 1990-2000. L’histoire est connue : repérée par une marque de bières lors d’un match de football où les caméras de télévision se sont arrêtées sur sa jolie bouille à frange, la native de Ladysmith, village de l’île de Vancouver, fille d’un habitué aux petits boulots et d’une serveuse, a tapé dans l’œil de «Playboy», qui l’a blondie, convaincue de se carrosser et propulsée en couverture. Ce tremplin lui vaut une première sitcom puis le rôle de C.J. Parker, maître-nageuse à profil de torpille en maillot rouge, dans la série «Alerte à Malibu», carton planétaire.
Mais ça, c’était avant. A présent, place à la «vraie Pamela» qui tombe le masque de bourrasque plastique pour enfin exprimer sa sensibilité. C’est grosso modo le narratif qui accompagne «The Last Showgirl», film indépendant signé Gia Coppola (petite-fille de Francis Ford) où Anderson tient le premier rôle, celui d’une danseuse de revue à Las Vegas qui vacille quand éclate sa bulle de paillettes has been. Elle y est frémissante, vulnérable, beauté fanée et mère imparfaite. Ce virage au frein à main lui a valu une nomination aux Golden Globes dans la catégorie «meilleure actrice dramatique», elle le prolonge en promo.
Ponctuelle, avenante, et humble jusque dans l’apparence : son 1,70m est flouté plutôt que flatté par le combo chemise noire-pantalon noir typique de la tendance «quiet luxury» (luxe discret) en cours. Et l’autrefois fardée et choucroutée affiche zéro maquillage, sa signature depuis la fin 2023.
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✍ Sabrina Champenois
📸 @nolwennbrod / @vu_photo pour Libération
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