Xenia Federova d'ancienne patronne de RT France à nouvelle poutinophile de l'empire Bolloré

Dans la famille bolloréenne, on demande la lointaine cousine russe : Xenia Fedorova, ex-patronne de Russia Today (RT) en France, chaîne de télé interdite en 2022 à la suite de l’invasion russe en Ukraine, désormais bien intégrée à l’empire médiatique de Bolloré. La «journaliste», souvent baptisée «Propagandiste du Kremlin», bien qu’elle s’en défende, a commencé l’année 2025 en fanfare : une chronique dans le JD News (propriété de Bolloré), des interventions sur CNews (propriété de Bolloré), une pieuse pastille documentaire sur les églises orthodoxes diffusée sur C8 et Canal + (propriétés de Bolloré) et, pour compléter la panoplie du parfait petit soldat bolloréen, un livre, «Bannie», sous-titré Liberté d’expression sous condition, à paraître chez Fayard (propriété de Bolloré) début mars. On a connu pire comme bagne et rarement vu une thèse aussi vite invalidée par l’autrice qui prétend la défendre.
Parmi les influenceurs incarnant la mainmise du milliardaire breton sur une partie des médias, Xenia Fedorova représente la branche poutinolâtre. Cette dernière affirmait récemment sur CNews que le conflit entre la Russie et l’Ukraine «aurait pu se terminer en 2022, mais, encore une fois, l’administration Biden voulait que l’Ukraine continue cette guerre». Une assertion calquée sur le narratif du Kremlin et reprise, sous une prose aussi triste que celle de ChatGPT, dans le JD News à l’occasion des trois ans du conflit.

Pour l’autrice, qui n’a pas donné suite à notre demande d’interview, la guerre en Ukraine n’aurait été qu’un prétexte pour les autorités françaises pour fermer ce qui était devenu quelques années plus tôt «la chaîne préférée des gilets jaunes». A grand renfort de citations de Philippe Val ou de Pascal Bruckner, Xenia Fedorova fustige «le poison de l’autocensure» dans les rédactions françaises minées, d’après elle, par «le politiquement correct, le moralement correct, le scientifiquement correct, le géopolitiquement correct».

✍ Simon Blin

📷 S. Kirszenbaum/modds