L’ONU estime qu'elle pourrait coûter jusqu’à 80 milliards de dollars et prendre plusieurs décennies. Loin des annonces simplistes de Donald Trump.
Les bombardements incessants menés par l’armée israélienne ont réduit la bande de Gaza à un vaste champ de ruines, où la plupart des infrastructures sont désormais hors service. L’ampleur des destructions est telle que certains déplacés ont préféré faire demi-tour en découvrant leur quartier rasé dans le nord de l’enclave après l’accord de cessez-le-feu. L’étendue des dégâts ne pourra être véritablement mesurée qu’une fois les combats définitivement terminés et que les inspecteurs auront un accès total au territoire. Les Nations unies estiment néanmoins qu’environ 70 % des bâtiments de Gaza ont été endommagés ou détruits, dont près de 250 000 habitations. Les infrastructures – électricité, égouts, eau et routes – ont également subi des dégâts considérables. Seulement la moitié des 36 hôpitaux de Gaza sont encore fonctionnels alors que les besoins médicaux (maladies, blessures, traumatismes…) au sein de la population sont immenses.
Avant de démarrer la reconstruction, l’enjeu sera d’abord d’éliminer les montagnes de décombres. Selon l’ONU, la guerre a laissé plus de 50 millions de tonnes de gravats à Gaza, soit près de 5 000 fois le poids de la tour Eiffel. Le processus de déblaiement pourrait prendre plus de deux décennies et coûter jusqu’à 1,2 milliard de dollars. Un autre défi majeur se profile : des bombes non explosées, des mines et des matériaux dangereux tels que l’amiante rendent les opérations de nettoyage extrêmement risquées et difficiles.
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📸 Hatem Khaled/Reuters
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