Un brin de mousse, miette de verdure incongrue à Paris, s’accroche à son bonnet noir tout pelucheux. Ce lundi de fin janvier, @eliottschonfeld, aventurier de profession et benjamin de la Société des explorateurs français où il ne met guère les pieds, est descendu de sa bergerie alpine pour raconter son dernier périple. A 32 ans, il fait frugal commerce de ses mots et de ses images, souvent livrés, après chaque nouvelle saison de sa vie, dans un diptyque livre/documentaire, et défendus dans la ronde des festivals pour amateurs de grand air et de panoramiques.
Le dernier de ses voyages, cœur battant d’Alaska : sur la piste de Telaquana (Payot & Rivages, 2024), l’a mené, en août et septembre 2023, dans le Grand Nord américain, «une des dernières parcelles sauvages de la planète, avec ses rivières saines et ses forêts luxuriantes». Parti seul sur les traces de Dick Proenneke, un ermite version contre-culture dont il avait reçu les mémoires en cadeau lors d’un premier séjour en 2016, il s’abîme dans les yeux des grizzlis ; croit mourir noyé dans son canoë gonflable et de froid dans son maigre duvet perméable à l’humidité des vents océaniques ; assomme un saumon aux écailles écarlates et avale les myrtilles à plein gosier pour étouffer sa faim.
Au fil des coups de foudre avec le bleu du lac Telaquana, qui donne son titre à cette aventure-ci, les courbes d’une montagne arctique, l’âme pure d’un compagnon de solitude, l’ex-décrocheur de maths sup, qui se sentait «nul» et détestait «être assis», a chassé son spleen adolescent, puis son éco-anxiété de jeune homme. Il se connaît bien désormais, même si ses études de philo ont tourné court. Lui qui a grandi en Seine-Saint-Denis dans une famille des pavillons, auprès d’une grande sœur et de parents vendeurs de bougies LED, n’est pas né écologiste radical mais l’est devenu.
👉 L'intégralité de l'entretien par Anne-Laure Barret est à lire dans l'appli Libé
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
dimanche 16 février 2025
"Le Grizzly a plongé ses yeux dans les miens j'ai eu l'impression d'être mis à nu"
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