mercredi 12 février 2025

Affaire Bétharram "vous avez menti devant tous les français"

 

Malgré la pression, François Bayrou persiste et signe. Jamais, a-t-il encore promis mercredi 12 février, le Premier ministre n’a été, par le passé, «averti […] en quoi que ce soit des faits qui ont donné lieu à des plaintes et des signalements» pour violences et agressions sexuelles à l’établissement catholique Notre-Dame-de-Bétharram. Pour la deuxième fois en deux jours, le maire de Pau était sommé de s’expliquer à l’Assemblée nationale sur les révélations parues la semaine dernière dans Mediapart. Selon le média d’investigation, l’ancien Haut-commissaire au Plan a couvert l’institution localisée dans son département, et où son épouse enseignait le catéchisme, malgré 112 plaintes déposées par d’anciens élèves.
Sur le gril des députés, le locataire de Matignon a laissé paraître une pointe d’agacement. «Dès qu’il s’agit de faire de la polémique, on considère qu’on peut tout dire, soutenir n’importe quel argument», a-t-il lancé au député écologiste Arnaud Bonnet qui l’interrogeait sur ses mensonges supposés. Avant d’enfoncer le clou en «[récusant] des polémiques artificielles» et de tenter de convaincre l’hémicycle en affirmant que, s’il avait été au courant de quoi que ce soit, il n’aurait jamais scolarisé certains de ses enfants à Bétharram.

Malgré ces dénégations, la gauche n’a pas l’intention de laisser retomber la controverse. Surtout depuis la parution mardi soir d’un nouvel article de Mediapart établissant, document à l’appui, que contrairement à ce qu’il a pu dire devant les députés plus tôt dans la journée, le maire de Pau a bien été informé de l’existence d’agressions sexuelles dans l’établissement.
Au début de la séance, c’est le député LFI Paul Vannier qui avait rouvert le dossier. «Hier ici vous avez menti, menti devant la représentation nationale, menti devant tous les Français […] Menti pour dissimuler votre connaissance de violence sur des enfants que vos responsabilités passées vous imposez de dénoncer», a grincé le «M. Education» de LFI. C’est un acte «d’une immense gravité», a poursuivi l’élu du Val-d’Oise avant de demander au Premier ministre s’il comptait démissionner.

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📸 @denisallard

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