Quatorze ans après «Bref», l’acteur humoriste revient pour une saison 2, incarnant un personnage de quadra désespéré cherchant à s’en sortir.
Ce n’est pas de sa faute, mais on a failli en vouloir à Kyan Khojandi. Le premier épisode de «Bref 2», est l’histoire d’un mec approchant de la quarantaine, à moitié chauve, bedonnant, célibataire et largué à tous points de vue dans la vie. On a un instant cru être la cible d’un deepfake, une vidéo créée spécialement pour nous entraîner dans des abysses d’atermoiements tant cela ressemblait un peu trop à notre situation personnelle. A priori, un visionnage plutôt déplaisant. L’idée même de l’interviewer nous tétanisait, mais puisqu’il faut bien chercher des réponses quelque part, on s’est rendu au Casino de Paris comme d’autres vont faire pénitence à Canossa.
Deux interrogations nous taraudent. La première, pas nouvelle : «Le “Je” de Bref est-il Kyan Khojandi ?» Physiquement, non : contrairement à son personnage bout de route, l’homme en face de nous a une boule à zéro assumée (avec bonnet, sinon «on perd 25 % de la chaleur du corps»), des fringues élégantes et la silhouette svelte. Il dit : «C’est une version de moi et de Bruno [Muschio, son coauteur et meilleur ami].»
Certes classique, mais toujours fascinant travail que de piocher allègrement dans sa vie pour une fiction à coups de vrais détails (frère joué par son frère, Keyvan Khojandi, mort du père ou amour des jouets) pour créer une entité qui est soi tout en étant un autre et qui dit le moi, voire le nous.
👉 La deuxième interrogation est à découvrir sur Libération.fr
📸 Audoin Desforges/ Libération
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
jeudi 13 février 2025
Le portrait de Kyan Khojandi
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