lundi 31 octobre 2022

Le sphinx renait de ses cendres

             
Lula l’emporte d’un cheveu au Brésil face à Jair Bolsonaro.

C’était un duel au sommet, entre deux personnalités aussi populaires que détestées au Brésil. 

Et c’est finalement Lula qui l’emporte avec un peu moins de 51 % des voix contre 49% pour Jair Bolsonaro. 

Point final d’une campagne à couteaux tirés, de débats ponctués d’insultes et d’un torrent de désinformation déversé sur les réseaux sociaux. 

Les 156 millions de Brésiliens appelés aux urnes ont finalement tranché pour reconduire l’ancien métallurgiste au pouvoir.

📸 Tommaso Protti / Libération

samedi 29 octobre 2022

La une de Libération du week-end



Le Brésil sur des braises. 

La une de @liberationfr ce week-end.


➡️ Lula, icône de la gauche, va-t-il ­réussir, dimanche, son pari d’évincer le président d’extrême droite ? 

Jair Bolsonaro le talonne dans les derniers sondages, à l’issue d’une campagne ordurière et brutale.

📷 Aloisio Mauricio / Fotoarena. Panoramic

Mort de Jerry Lee Lewis


L’un des derniers grands pionniers du rock and roll, le musicien américain Jerry Lee Lewis, est mort à l’âge de 87 ans, a annoncé ce vendredi son agent à l’AFP. 

Il était un génie hors catégorie, du blues au rock jusqu’à la country des dernières années.

Associé pour l’éternité à la chanson « Great Balls of Fire », réputé pour sa forte présence sur scène et son style dynamique au piano, légende du rock originaire de Louisiane (sud), Jerry Lee Lewis est décédé de causes naturelles, a précisé la même source.

A la fois ami et rival du King Elvis Presley lui-même, Jerry Lee Lewis avait influencé toute une génération de musiciens, comme Bruce Springsteen qui disait à son propos en 1995: 

«Il ne joue pas du rock’n roll, il est le rock’n roll.»

Il était aussi fameux pour ses tubes que pour les drames et scandales qui ont jalonné son existence. Dans un récent documentaire, Jerry Lee Lewis: Trouble in Mind, Ethan Coen avait retracé les délires du génie musical. 

Il retraçait l’étrange et fascinante trajectoire de l’astre noir du rock’n’roll : mariage avec sa cousine âgée de 13 ans, tentative de meurtre de son bassiste, foi chrétienne très affirmée. 

Les radios américaines décident de boycotter le chanteur, qui connaît une disgrâce pendant une demi-douzaine d’années avant de refaire surface en abandonnant le rock pour la musique country.

Fantasque et parfois violent, l’alcool et les drogues lui ont valu de sérieux ennuis de santé et autant de démêlés avec la police. 

Mais la légende ne faiblit pas, au contraire, et il fait partie des premiers musiciens intronisés au «Rock and Roll Hall of Fame» (musée et panthéon du rock, à Cleveland, Ohio), à sa création en 1986. 

Et la chanson de France Gall, il jouait du piano debout, avait été écrite par Michel Berger en hommage à son style et à sa puissance musicale.

📷 Harry Hammond / V&A Images / @gettyimages

Elon Musk et Twitter




Ça y est, Elon Musk possède Twitter : après sept mois de rebondissements à n’en plus finir, le patron de Tesla a enfin scellé le rachat du réseau social.

«L’oiseau est libéré», a tweeté le nouveau propriétaire. 
Pour le meilleur, mais surtout pour le pire, le mariage entre Twitter et Elon Musk est scellé. 
L’annonce est tombée dans la nuit du jeudi 27 au vendredi 28 octobre. 
Après sept mois de «Je t’aime, moi non plus», de «Suis-moi, je te fuis» et vice versa, le milliardaire a racheté le réseau social, comptant 229 millions d’utilisateurs actifs par jour. 
Coût de l’opération, 44 milliards de dollars.

Dans la foulée de l’annonce, le nouveau patron a immédiatement licencié le CEO Parag Agrawal et deux autres dirigeants, le directeur financier Ned Segal et la responsable des affaires juridiques Vijaya Gadde, selon des sources anonymes de la chaîne CNBC et du Washington Post. 
Et l’actuel CEO ne sera sans doute pas le seul à partir. 
Elon Musk aurait indiqué à des investisseurs qu’il comptait à terme licencier quasiment 75 % des 7 500 employés de Twitter, selon des informations publiées la semaine dernière par le Washington Post. 
«Cela a foutu un coup à pas mal de gens», note un employé de Twitter, qui a parlé à l’AFP sous couvert d’anonymat.

📸 Suzanne Cordeiro / AFP

Femmes Kurdes


«En Iran, nous avions peur de la nuit» : Libération publie ce jeudi un reportage sur ces femmes kurdes qui s’exilent pour combattre le régime des mollahs. 

Chaque année, des dizaines de jeunes femmes quittent clandestinement les régions kurdes d’Iran pour s’engager dans les groupes d’opposition retranchés en Irak. 

Extrait :

Hormis deux d’entre elles, issues de la même famille, elles ne se connaissaient pas avant de se retrouver ici, au Kurdistan irakien. 

Et pourtant elles semblent partager tant de choses : «Quand nous nous sommes rencontrées et que nous avons parlé ensemble, nous avons vu à quel point nos vies étaient similaires. 

En Iran, nous avions peur de la nuit», raconte Sonia. La jeune femme aux yeux en amande s’exprime avec finesse et conviction, expliquant avoir choisi de ne pas être condamnée à vivre «dans l’ombre des droits humains».

Toutes gardent en tête les mauvais souvenirs de leurs terres natales, ceux tissés par la main de fer qu’impose le régime sur la population. 

«Une fois, j’ai été contrôlée par les bassidji [miliciens volontaires à l’intérieur du corps des Gardiens de la révolution, ndlr] parce que j’avais porté une tenue de couleur lors d’une fête religieuse, se souvient Skofa, 24 ans. 

Ils m’ont malmenée, se sont très mal comportés avec moi. Je me suis sentie humiliée.» «La pression sur nous est si forte, vous ne le croiriez pas, insiste Hana, 23 ans, originaire de Sanandaj. Sur les femmes, mais également sur les hommes.»

A quelques dizaines de kilomètres de là, dans un autre camp du PDKI, Bahar et Souhaila, 21 et 24 ans, mitraillette en bandoulière, patrouillent dans un village de réfugiés kurdes iraniens. «En Iran, nous étions trois fois discriminées. 

En tant que femmes d’abord, ethniquement en tant que Kurdes, et religieusement en tant que sunnites», explique la plus âgée.

Le reportage complet de @perpignaibanlaurent1 est à lire dans Libération ce jeudi

📸 @keiwanbaran / @middleeastimages

Pierre Soulages

 

Décès du peintre Pierre Soulages à l'âge de 102 ans

Figure la plus connue de l’art contemporain français, exposée dans le monde entier, le hérault du noir, qui modelait cette couleur depuis plus d’un demi-siècle, dialoguant inlassablement avec elle jusqu’à inventer l’«outrenoir», est mort ce mercredi.

Portrait de Pierre Soulages, peintre et graveur abstrait français, dans son atelier parisien de la rue Saint-Victor (5ème arrondissement). 

Paris, le 16 janvier 2013.

📷 Stéphane Lavoué

mardi 25 octobre 2022

La une de Libération du mardi 25 octobre 2022


L’emmerdeur Sarkozy et LR

La une de @liberationfr ce mardi.

Coups de griffe à son parti, appels du pied à Emmanuel Macron, l’ex président embarrasse chaque jour un
peu plus Les Républicains. 
Qui veulent tourner la page.

🔎 Notre enquête sur le PSG : une officine aux affaires bien floues

🇬🇧 Royaume-Uni Rishi Sunak, le Macron du 10, Downing Street

Photomontage Libé d’après Chesnot. 
@gettyimages / Saget et Huguen @afpphoto

Rishi Sunak nouveau premier ministre

 

@rishisunakmp désigné pour être le nouveau Premier ministre

Il est l’unique candidat à la succession de Liz Truss et donc le nouveau Premier ministre anglais d’office.

L’ancien ministre des Finances britannique, Rishi Sunak sera désigné immédiatement pour diriger le gouvernement britannique, au lendemain du renoncement spectaculaire de Boris Johnson.

Le couperet est tombé ce lundi peu après 14 heures (15 heures à Paris). Et à mesure qu’approchait l’échéance, le camp de Penny Mordaunt, seule autre candidate déclarée, revendiquait avoir rassemblé 90 soutiens – contre une trentaine de soutiens connus selon les médias – et appelait les députés conservateurs à se rallier à elle, afin que les adhérents aient «leur mot à dire».

Elle a finalement reconnu sa défaite en publiant un communiqué sur Twitter. 

«Cette décision est historique et montre, une fois encore, la diversité et le talent de notre parti. 

Rishi a tout mon soutien», a-t-elle écrit.

Rishi Sunak au Wembley Arena de Londres, le 31 août 2022.
📷 @dan_kitwood / Getty Images / AFP

lundi 24 octobre 2022

Marcia Tiburi

     


«Bolsonaro a réussi à mettre en place une sorte de terreur à l’échelle de la société brésilienne, qui avait néanmoins commencé quelques années avant qu’il arrive au pouvoir», dénonce Marcia Tiburi, professeure, autrice et philosophe, qui a fui le Brésil fin 2018 et vit désormais en France. 
Durant ses dernières années passées dans son pays natal, la quinquagénaire recevait des menaces quotidiennes. Ces pressions ont commencé dès 2015, quand elle a publié un livre intitulé «Como falar com um fascista» («Comment parler à un fasciste»). 
«Puis elles sont devenues systématiques et organisées» à mesure que le Brésil se rapprochait des élections de 2018, durant lesquelles Marcia Tiburi était candidate pour le Parti des travailleurs (gauche) au poste de gouverneur de l’Etat de Rio. 
Sur les réseaux sociaux, les insultes, appels au viol ou menaces de mort deviennent légion. 
Dans la rue, Marcia Tiburi est obligée de se déplacer accompagnée de gardes du corps. Un jour elle retrouve même son domicile saccagé.

Après avoir échoué à conquérir Rio et avoir vu Jair Bolsonaro remporter la présidentielle, la philosophe quitte le Brésil. 
Avec le médiatique député carioca Jean Wyllys, elle est une des premières à s’exiler. 
Après un passage aux Etats-Unis, elle atterrit à Paris où elle obtient un soutien du programme Pause qui aide les chercheurs et artistes contraints à l’exil. 
Même à des milliers de kilomètres de chez elle, les menaces continuent. 
Et si elles diminuent dans un premier temps, elles reprennent de plus belle en 2022. 
«Ici aussi, j’en reçois presque tous les jours», raconte celle qui dit vivre de manière «très solitaire et recluse» et évite dans la capitale «certains lieux où il pourrait y avoir des bolsonaristes».

Depuis le 1er août et le lancement officiel de la campagne présidentielle, les ONG Justiça Global et Terra de direitos décomptent en moyenne deux épisodes de violence au Brésil par jour envers des élus, candidats ou d’autres personnes exerçant ou ayant exercé des fonctions liées à la politique.

➡️ Le reportage complet de Julien Lecot est à lire dans l'appli Libé.

📷 @ulrich_lebeuf / @agence_myop


Georges Brassens

 

Une vingtaine de pipes, des costumes de scène, des affiches et des cartes postales à la pelle… 

Tous ces objets ayant appartenu à Georges Brassens devaient être proposés aux enchères lors d’une vente prévue le 22 octobre 2022, date à laquelle le chanteur aurait dû fêter ses 101 ans. 

L’événement a toutefois été suspendu ce jeudi par le juge en référé qui a décidé d’interdire de «procéder à la vente des 404 lots […] jusqu’à ce qu’il soit statué au fond sur [leur] propriété», peut-on lire dans l’ordonnance transmise à @liberationfr.

Cette décision fait suite à une contestation des héritiers de l’artiste, son neveu Serge Cazzani et la fille de ce dernier Eve, qui ont saisi la justice pour demander son interdiction en référé. 

La raison ? 

Dans les objets qui devaient être vendus figurent de véritables trésors : carnets personnels remplis de réflexions sur les femmes, sur les copains d’abord autant que sur les curés et les cons que ce libertaire aimait brocarder… 

Un cahier d’écolier à spirale composant un journal entre 1964 et 1981 devrait être le clou de la vente. Ce manuscrit original baptisé sur sa couverture «Jo» est estimé entre 100 000 et 150 000 euros.

Dans une interview accordée à @liberationfr, Eve Cazzani, la petite-nièce de l’auteur de la Mauvaise Réputation, éclairait : «Il ne s’agit pas que de simples souvenirs de famille, on comprend grâce à certains documents le processus créatif [de l’artiste]». 

Son souhait ? 

Eviter que les pièces soient éparpillées au fil des ventes et faire en sorte qu’elles se retrouvent plutôt archivées et protégées à la BNF, où elles seraient consultables par tous.

➡️ L'enquête de François-Xavier Gomez et Laurent Léger est à lire dans l'appli Libé.

📷 Jean-Pierre Leloir / @gammarapho

Olga est ses enfants

      


Olga et ses quatre enfants sont prisonniers. 
Prisonniers de leur maison, de leur rue, de leur ville. 
Prisonniers de leur pauvreté et de leur isolement. 
Ils ne sont pas sortis de Siversk, dans le Donbass ukrainien, depuis le début de la guerre le 24 février. Leur horizon s’est encore rétréci au début de l’été, lorsque la ligne de front s’est rapprochée. Ils vivent depuis en huis clos dans leur masure aux murs fissurés, sans eau, gaz ou électricité. 
Ils ne vont pas plus loin que de l’autre côté de la rue, chez un voisin qui a un puits. 
Les enfants ne jouent plus dans le pré qui jouxte leur cour. 
«Les Russes ont visé le quartier plusieurs fois, il y a des sous-munitions dans l’herbe», dit Yuri, 20 ans, le fils aîné.

Depuis le début de la guerre, Siversk à une particularité : la ville n’a jamais cessé d’être ciblée, toujours coincée entre les lignes ukrainiennes et russes qui s’en sont approchées ou éloignées au fil des mois. 
Les soldats de Moscou n’ont pas réussi à s’en emparer et à l’occuper, mais ceux de Kyiv n’ont pas réussi à les empêcher de la bombarder. 
«Il y a deux mois, ça n’arrêtait pas. 
Là, ça va mieux, il y en a moins, mais ça continue, presque chaque jour», raconte Yuri.

Olga, 39 ans, ne peut plus se soigner. 
Elle a un cancer, «un cancer de femme», précise-t-elle, diagnostiqué il y a deux ans. 
Elle avait commencé une chimiothérapie dans un hôpital de Kramatorsk, qui fait office de capitale de la région de Donetsk non occupée, à 60 kilomètres, puis dans celui de Bakhmout, petite ville plus proche, à 40 kilomètres, mais désormais inaccessible, assaillie par les forces russes qui sont à ses portes. 
Sa dernière séance remonte à l’an dernier. 
Elle a de plus en plus mal au dos et perd peu à peu la vue.

➡️ Le reportage complet de Luc Mathieu est à lire dans l'appli Libé.

📷 @malglaive

Manu Payet au théâtre de la Madeleine avec Emmanuel 2

  « Au fond, je suis fait pour raconter des histoires. » Alors il raconte,  @manupayet Avec précision et générosité. Son enfance à La Réunio...