«Bolsonaro a réussi à mettre en place une sorte de terreur à l’échelle de la société brésilienne, qui avait néanmoins commencé quelques années avant qu’il arrive au pouvoir», dénonce Marcia Tiburi, professeure, autrice et philosophe, qui a fui le Brésil fin 2018 et vit désormais en France.
Durant ses dernières années passées dans son pays natal, la quinquagénaire recevait des menaces quotidiennes. Ces pressions ont commencé dès 2015, quand elle a publié un livre intitulé «Como falar com um fascista» («Comment parler à un fasciste»).
«Puis elles sont devenues systématiques et organisées» à mesure que le Brésil se rapprochait des élections de 2018, durant lesquelles Marcia Tiburi était candidate pour le Parti des travailleurs (gauche) au poste de gouverneur de l’Etat de Rio.
Sur les réseaux sociaux, les insultes, appels au viol ou menaces de mort deviennent légion.
Dans la rue, Marcia Tiburi est obligée de se déplacer accompagnée de gardes du corps. Un jour elle retrouve même son domicile saccagé.
Après avoir échoué à conquérir Rio et avoir vu Jair Bolsonaro remporter la présidentielle, la philosophe quitte le Brésil.
Après avoir échoué à conquérir Rio et avoir vu Jair Bolsonaro remporter la présidentielle, la philosophe quitte le Brésil.
Avec le médiatique député carioca Jean Wyllys, elle est une des premières à s’exiler.
Après un passage aux Etats-Unis, elle atterrit à Paris où elle obtient un soutien du programme Pause qui aide les chercheurs et artistes contraints à l’exil.
Même à des milliers de kilomètres de chez elle, les menaces continuent.
Et si elles diminuent dans un premier temps, elles reprennent de plus belle en 2022.
«Ici aussi, j’en reçois presque tous les jours», raconte celle qui dit vivre de manière «très solitaire et recluse» et évite dans la capitale «certains lieux où il pourrait y avoir des bolsonaristes».
Depuis le 1er août et le lancement officiel de la campagne présidentielle, les ONG Justiça Global et Terra de direitos décomptent en moyenne deux épisodes de violence au Brésil par jour envers des élus, candidats ou d’autres personnes exerçant ou ayant exercé des fonctions liées à la politique.
➡️ Le reportage complet de Julien Lecot est à lire dans l'appli Libé.
📷 @ulrich_lebeuf / @agence_myop
Depuis le 1er août et le lancement officiel de la campagne présidentielle, les ONG Justiça Global et Terra de direitos décomptent en moyenne deux épisodes de violence au Brésil par jour envers des élus, candidats ou d’autres personnes exerçant ou ayant exercé des fonctions liées à la politique.
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